Var : le suspect recherché après le meurtre d'un policier de Cavalaire s'est suicidé
L'homme de 65 ans s'est tiré une balle dans la tête.
Le suspect recherché pour le meurtre d'un policier municipal à Cavalaire-sur-Mer (Var), lundi 7 décembre au soir, s'est suicidé d'une balle dans la tête, mardi 8 décembre. Le procureur de la République de Draguignan l'a annoncé.
"Armes lourdes" et tirs "sans sommation"
Plus tôt, le magistrat avait relaté les circonstances du drame initial. Lundi soir, les gendarmes ont été informés d'un différend au domicile d'un couple de Cavalaire. Apprenant que l'homme de 65 ans était "dangereux" et connu aussi pour des conflits avec ses voisins, ils avaient mis en place un dispositif autour de leur habitation, en attendant l'intervention du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie.
Dans le cadre de ce dispositif, une patrouille de trois policiers municipaux se trouvait à environ 400 mètres de l'habitation en question, "en retrait" des gendarmes. Equipé "d'armes lourdes", l'homme est parvenu à prendre la fuite sur un quad de type buggy. Et, "sans sommation", il a tiré sur les policiers municipaux quand il est arrivé à leur niveau. Deux d'entre eux ont été touchés : l'un légèrement aux jambes, et le deuxième, grièvement, à l'abdomen. Ce dernier est décédé vers 8 heures mardi matin.
Deux coups de feu en direction des gendarmes
Un important dispositif avait été mis en place pour retrouver le fugitif. Une centaine de gendarmes, des équipes cynophiles et un hélicoptère avaient été mobilisés. Mardi soir, l'homme a été localisé dans une forêt du secteur, selon Var-Matin. "Son terrain de prédilection qu'il connaît très bien en tant que chasseur", selon le procureur. L'homme "a été repéré par une patrouille un peu après 18 heures. Il a fait feu à deux reprises vers les gendarmes avant de se tirer une balle dans la tête", a expliqué le magistrat devant la presse. Il n'y a pas eu de blessé parmi les forces de l'ordre et celles-ci n'ont pas fait feu, a-t-il précisé.
La gendarmerie avait lancé un appel à témoins, évoquant un "individu armé et dangereux (...) vêtu d'un treillis et d'un ciré jaune". Cet appel, visible notamment sur le compte Twitter de la gendarmerie nationale, s'accompagnait d'une photo du suspect, en tenue de chasse. Le fuyard, originaire de Marseille, détenait des armes de manière illégale, son permis de chasse lui ayant été retiré après une condamnation en 2010 à vingt-quatre mois de prison, dont 23 avec sursis-mise à l'épreuve, pour violences avec arme.
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