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Fillon lâche Morano "car on ne parle pas aux dirigeants du FN"

PARIS - Alors qu'il avait volé à son secours mercredi, François Fillon a décidé de lâcher Nadine Morano vendredi après le canular de Gérald Dahan, où elle avait reconnu être d'accord sur certains sujets avec le FN.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nadine Morano et François Fillon, lors d'un déplacement de campagne à Ceintrey (Meurthe-et-Moselle), le 13 juin 2012. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

François Fillon prend ses distances avec Nadine Morano. Après l'épisode du canular téléphonique de Gérald Dahan la veille, l'ex-Premier ministre a posté sur son compte Twitter vendredi 15 juin qu'elle "aurait dû raccrocher tout de suite car on ne parle pas aux dirigeants du FN". Trois jours avant, il avait soutenu publiquement "les valeurs" de la candidate UMP dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Mais cette fois, elle serait allée trop loin au goût du candidat déclaré à la présidence de l'UMP. Retour sur une volte-face en trois actes.

• Acte I : "Elle est efficace"

Mercredi matin, en réaction à une interview que Nadine Morano avait donnée à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, François Fillon la défend publiquement lors d'un déplacement de campagne et pointe "ses valeurs, qui ne sont pas les valeurs du FN".

François Fillon, candidat aux législatives à Paris, explique de même que malgré "sa manière un peu rude de s'exprimer, qui peut parfois provoquer des frictions, Nadine Morano se caractérise par son efficacité"

• Acte II : Morano se fait piéger par Dahan

Jeudi matin, Nadine Morano reçoit un appel téléphonique. Elle pense avoir affaire à Louis Aliot, le numéro 2 du Front national. En réalité, il s'agit de l'humoriste Gérald Dahan. Après quelques minutes, l'ancienne ministre admet être d'accord sur des "sujets de société" avec le FN et lance "qu'elle n'a pas envie que ça devienne le Liban en France".

• Acte III : la guerre est déclarée sur Twitter

Les déclarations de Nadine Morano ont dépassé les limites pour François Fillon. Il met point final à son soutien en twittant vendredi après-midi : 

Mais l'ex-ministre de l'Apprentissage n'a pas pour habitude de se laisser démonter. Et les "frictions" entre les deux personnalités semblent se raviver. Car, une heure plus tard, elle contre-attaque : 

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