80 parlementaires de tous bords ont signé jeudi une motion "contre l'exploitation du gaz de schiste
La motion parlementaire, à l'initiative de Pierre Morel-à-L'Huissier (UMP, Lozère) et Pascal Terrasse (PS, Ardèche), dénonce notamment le manque de transparence de la part de l'Etat sur l'exploitation envisagée du gaz de schiste.
L'Assemblée nationale a lancé une mission d'information sur l'exploitation de cette source d'énergie.
"Nous, parlementaires de toute la France et de tous bords politiques, avons décidé de nous unir afin de porter les inquiétudes de nos concitoyens et des élus locaux de nos territoires quant à l'exploitation industrielle du gaz de schiste", affirme la motion signée jeudi par 80 élus.
"A la vue des impacts présents aux Etats Unis et au Canada (...), il n'est pas concevable qu'une quelconque exploitation de ce gisement soit mise en oeuvre sur l'ensemble des sites français", ajoute-t-il.
"Le manque de transparence évident de la part de l'Etat et l'incohérence entre le souci de préserver l'environnement et l'annonce de l'exploitation du gaz de schiste nous pousse à réagir", poursuivent-ils. Ils estiment que la suspension des travaux dans l'attente d'un rapport n'est pas suffisante. Ils réclament l'arrêt de "toutes les initiatives prises" et concluent: "Nous ne nous laisserons pas imposer le gaz de schiste !".
Une mission d'information
L'Assemblée nationale a lancé mercredi une mission d'information sur les gaz de schiste.
Cette mission aura pour but d'étudier les enjeux économiques et environnementaux de l'exploitation de cette ressource énergétique.
Alors que certains la présentent comme une nouvelle manne énergétique, d'autres redoutent une véritable catastrophe écologique. L'exploration des gaz de schiste a été suspendue en France.
La mission parlementaire sera pilotée par les députés François-Michel Gonnot (UMP) et Philippe Martin (PS) et rendra son rapport le 8 juin. Elle doit étudier "les enjeux économiques de l'exploitation des ressources du territoire national" et "les risques environnementaux induits par les techniques de forage horizontal et de fracturation hydraulique sur la roche".
Les ministres de l'Ecologie et de l'Industrie attendent déjà un pré-rapport sur les gaz de schiste avant le 15 avril et un rapport final avant le 31 mai.
Plusieurs milliers de personnes, dont José Bové, ont manifesté samedi dernier en Ardèche pour le premier rassemblement national contre l'exploitation du gaz de schiste.
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