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Après EADS France et Continental Airlines, le parquet de Pontoise fait appel du jugement sur la catastrophe du Concorde

En 2000, 113 personnes avaient trouvé la mort dans l'explosion de l'avion d'Air France au dessus de Gonesse (Val-d'Oise).La compagnie américaine a été condamnée à 200 000 euros et reconnue coupable "d'homicides et blessures involontaires". Un mécanicien de Continental a écopé d'une peine de 15 mois de prison avec sursis.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le parquet de Pontoise a choisi de faire appel dans la catastrophe du Concorde (AFP - BERTRAND GUAY)

En 2000, 113 personnes avaient trouvé la mort dans l'explosion de l'avion d'Air France au dessus de Gonesse (Val-d'Oise).

La compagnie américaine a été condamnée à 200 000 euros et reconnue coupable "d'homicides et blessures involontaires". Un mécanicien de Continental a écopé d'une peine de 15 mois de prison avec sursis.

Le 6 décembre dernier, après 10 ans de procédure, le tribunal correctionnel de Pontoise avait condamné au pénal Continental Airlines et un de ses employés, John Taylor, jugeant que c'était bien un DC10 de la compagnie américaine qui avait déclenché la catastrophe, en perdant une lamelle d'une quarantaine de centimètres sur la piste de décollage du supersonique. Continental Airlines a fait appel du jugement. L'homme est visé par un mandat d'arrêt depuis 2005.

Trois prévenus français, dont Henri Perrier, ex-directeur du programme Concorde à l'Aérospatiale et son collaborateur Jacques Hérubel avaient en revanche été relaxés. Mais le tribunal a retenu contre MM. Perrier et Herubel une faute de négligence dans le traitement du risque incendie, justifiant le paiement de dommages et intérêts.

EADS-France, responsable civilement des deux hommes, devra donc, selon le jugement, s'acquitter de 30% des indemnisations allouées à certaines parties civiles (soit environ 60.000 euros). EADS a donc décidé de faire appel des intérêts civils, a précisé l'avocat du groupe aéronautique, Me Ndiaye.

De son côté, Air France, partie civile, a également fait appel du jugement. Un avocat de la compagnie française a expliqué que celle-ci voulait être à armes égales avec Continental "qui a dit énormément de mal sur Air France, ce qui n'était pas justifié ni techniquement ni juridiquement".

En partance pour New York le 25 juillet 2000, le Concorde s'était écrasé sur un hôtel de Gonesse quelques minutes après son décollage de Roissy, tuant ses 109 occupants, principalement des Allemands, et quatre personnes au sol. Continental Airlines et Air France, partie civile, ont également fait appel du jugement.

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