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Bébés sans bras de l'Ain : le directeur général de Santé Publique France dénonce une "campagne calomnieuse"

"Je veux bien continuer à chercher mais c'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin", a déclaré François Bourdillon, alors que des associations s'interrogent sur sept naissances d'enfants sans main, bras ou avant-bras dans l'Ain, entre 2009 et 2014.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Bourdillon, directeur de Santé publique France, le 26 mars 2018 à Paris. (GARO / PHANIE / AFP)

Le directeur général de l'agence Santé Publique France, François Bourdillon, dénonce "une campagne calomnieuse" dans l'affaire des bébés sans bras dans l'Ain, vendredi 19 octobre. "Je suis agressé, comme quoi je veux casser le thermomètre, cacher la réalité des choses alors que l'agence est probablement une de celles qui fait le plus" en matière de protection des populations et pour mesurer l'impact des pesticides sur la santé, s'est indigné François Bourdillon.

"Une campagne calomnieuse"

"Je m'indigne un peu de cette campagne calomnieuse", a-t-il expliqué, évoquant "une association qui joue à un jeu extrêmement personnel", pointant le Remera, le plus ancien des six registres des malformations congénitales de France, basé à Lyon, à l'origine de la médiatisation de l'affaire.

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La polémique enfle autour d'Emmanuelle Amar, la scientifique responsable du Remera, qui a rendu publique l'affaire des bébés nés sans main, bras ou avant-bras dans un périmètre restreint de l'Ain (sept naissances entre 2009 et 2014), sur fond d'inquiétude sur l'avenir de la structure qu'elle dirige, la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Inserm lui ayant retiré leur financement.

Le registre à l'origine du signalement va fermer

François Bourdillon souligne que Santé publique France "est le dernier financeur du registre" Remera, et que les subventions sont versées non pas à l'association directement mais "aux hospices civiles de Lyon". Faute de prolongement de subventions de l'Etat, le CHU de Lyon avance depuis deux ans les fonds nécessaires au fonctionnement du Registre, mais il ne peut plus continuer sans l'aide des autorités publiques.

Le Remera fermera donc ses portes le 31 décembre prochain. L'épidémiologiste Emmanuelle Amar et cinq autres salariés du Remera vont être licenciés pour raisons économiques. "On veut se débarrasser d'une petite structure qui a des velléités de transparence sur les rapports d'activité, financiers, et sur les alertes", a déclaré la scientifique sur franceinfo, estimant que son licenciement n'était pas liée à un impératif économique.

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François Bourdillon évoque quant à lui des "difficultés" avec le Remera, notamment sur le partage de données au niveau européen et il affirme que la structure est "le seul registre qui ne respecte pas ses engagements".

"Pas d'excès de cas" dans l'Ain

Pour autant, le responsable de l'agence Santé Publique France juge "inconcevable qu'un registre qui a plus de 25 ans s'arrête". Il estime donc que le financement de la structure doit être "maintenu dans des conditions scientifiques qui soient claires", tout en dénonçant le climat actuel. "On souhaite le continuer mais dans de bonnes conditions, en tout cas pas en se faisant agresser par ceux qu'on finance."

L'agence Santé Publique France "considère qu'il n'y a pas d'excès de cas" de malformations relevées dans l'Ain. "On a été jusqu'au bout de ce qu'on savait faire, résume François Bourdillon. Maintenant on n'a pas de cause commune, pas d'hypothèse et moi je veux bien continuer à chercher mais c'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin".

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