La ligne Grenoble-Gap menacée de fermeture, et des villages de dépérir
Les usagers tentent de se battre afin de maintenir la seule ligne qui relie les Alpes du Nord aux Alpes du Sud. Sa suppression isolerait un peu plus les villages de montagne.
Comment répondre au sentiment d'éloignement et d'isolement de ceux qui habitent loin des grandes villes ? La loi orientation et mobilité, présentée jeudi 7 mars au Sénat, est censée favoriser le développement de nouveaux transports publics. Dans les Alpes, les habitants des communes traversées par la ligne de TER Gap (Hautes-Alpes) - Grenoble (Isère), ont peur que leur train disparaisse. Aujourd'hui, c'est la seule ligne qui relie les Alpes du Nord et les Alpes du Sud, et elle est essentielle aux yeux des habitants.
"Ça décourage les gens de prendre le train"
Chaque jour, quelque 1 000 personnes l'empruntent. Des touristes, mais surtout des gens qui vont travailler. "Il y a moins de trains, et c'est de plus en plus long", explique un usager. "Là on met plus de trois heures, avant on mettait deux heures et demie. On est délaissés dans ces régions. On paye des impôts il n'y a pas de souci. Mais derrière, le service rendu, il n'y a plus rien", confie-t-il désabusé. "Là, on va arriver sur une zone où on va rouler à 30 km/h. Normalement le train doit rouler à 70 km/h", explique un usager qui a pris la tête d'un collectif.
"Ça mis bout à bout, quelques kilomètres par ci, quelques kilomètres par là, ça fait perdre de la vitesse au train, et surtout ça fait en sorte que les correspondances ne sont plus assurées. Ça fait en sorte qu'il y ait moins de trains qui peuvent circuler tous les jours. Et ça décourage les gens, petit à petit, de prendre le train", détaille-t-il. Aux heures creuses, la SNCF a mis en place des autocars, peu fréquentés. Sans train, les villages de montagne risquent de dépérir.
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