Saint-Etienne : "Vous ne croyez pas que je suis moi-même impatient que la justice parle ?" réagit Gaël Perdriau après sa mise en examen
"Vous ne croyez pas que je suis moi-même impatient que la justice parle ?", réagit mercredi 31 mai sur France Bleu Saint-Etienne Loire, Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne, après sa mise en examen début avril pour "chantage".
"Ce que je peux vous dire, c'est que les éléments qui ont été diffusés par les médias et relayés par d'autres ne sont que très parcellaires et particulièrement bien choisis", assure l'élu, qui réagit aux accusations dont il fait l'objet sur l'usage d'une vidéo compromettante de son ancien premier adjoint Gilles Artigues.
L'édile "pleinement consacré à sa tâche"
Le maire se dit "pleinement concentré à [sa] tâche" et affirme que sa mise en examen "a eu deux vertus : la première, c'est que je suis passé de sept accusations ignobles à une, qui reste également à combattre". Ainsi, pour Gaël Perdriau, "ce n'est plus du tout la même histoire qu'on nous a racontée. Je suis même étonné que les journalistes ne fassent pas un focus sur cette histoire. La deuxième vertu, c'est qu'un mis en examen a accès à la totalité du dossier". Ce qui l'amène à dire que les faits présentés dans la presse "ne sont que très parcellaires et particulièrement bien choisis".
Le maire de Saint-Etienne a présidé ce mardi soir son premier Conseil municipal depuis sa mise en examen, lors duquel plusieurs dizaines de manifestants se sont introduits dans la mairie où se déroulait le Conseil municipal. Gaël Perdriau "dénonce des violences inacceptables" de "80 personnes qui viennent avec une volonté de violence". Pour lui, "jamais la foule ne doit prendre le pas sur le peuple". Il dénonce aussi le fait qu'"aucun élu de l'opposition n'a dénoncé ce qui s'est passé, ils l'ont même justifié".
Des "présomptions" sans vérification
"Les personnes qui se sont exprimées au Conseil municipal ou ceux qui ont manifesté avec violence veulent que la justice passe par les médias, par les réseaux sociaux, pourquoi n'attendent-ils pas le cours des choses ?", s'interroge le maire de Saint-Etienne. "On peut détruire quelqu’un, son travail, son engagement sur des présomptions qui n’ont à ce jour aucune vérification. Huit mois plus tard, l’histoire qu’on nous a racontée n’a plus grand-chose à voir aujourd’hui", répète Gaël Perdriau.
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