Rhône : le combat des anciens verriers de Givors
Dimanche 15 janvier, les anciens verriers de Givors (Rhône) déposent une couronne de fleurs devant le dernier vestige de leur usine, 20 ans après sa fermeture. Le 15 janvier 2003, après 20 mois de lutte syndicale, le four du site crache sa dernière coulée. Il est rapidement dépollué, détruit, mais pas oublié. “Quand je suis là, je pense à la souffrance des personnes au moment où elles sont parties. (...) Les gens ont l’impression de tout perdre”, dit un ancien verrier.
Ils étaient exposés à des produits toxiques
Entre nostalgie et amertume, car la fin du dernier combat de l’usine en amène un nouveau : la reconnaissance de maladies professionnelles et la reconnaissance d’une exposition toxique à l'amiante, au benzène et à l'arsenic. Pendant plus de dix ans de procédures, les anciens verriers et leurs familles se battent pour cela, malgré les décès et les maladies. “Pourquoi on abandonnerait ? On n’abandonne pas. Ce sont des combats longs et ils comptent là-dessus pour qu’on abandonne”, dit un homme. 16 maladies professionnelles ont déjà été reconnues, trois autres sont en attente.
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