Un groupe criminel "spécialisé dans le vol de fret de tabac" arrêté en Loire-Atlantique
Un "groupe criminel spécialisé dans le vol de fret de tabac" a été arrêté, annonce lundi 25 mars dans un communiqué, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Huit personnes ont été interpellées et mises en examen et quatre hommes, âgés de 26 à 54 ans, ont été placés en détention provisoire. "Pour les faits reprochés, ils encourent une peine de trente ans de réclusion criminelle", souligne le parquet. Leurs quatre compagnes, âgées de 25 à 52 ans, ont été placées sous contrôle judiciaire avec cautionnement. 320 gendarmes dont des membres du GIGN, ont été mobilisés lors de leurs interpellations. Ils étaient "appuyés par trois hélicoptères".
L'affaire a démarré il y a un peu plus d'un an, le 14 février 2023. Un site du distributeur de tabac Logista à Saint-Evarzec (Finistère) a été victime d'une tentative de vol. "Des individus ont été mis en fuite par l'arrivée du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Quimper", relate le procureur dans son communiqué. Initialement saisi, le parquet de Quimper avait alors "confié l'enquête à l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et au groupement de gendarmerie départementale du Finistère".
Un préjudice évalué à 2,6 millions d'euros en tout
Quelques semaines plus tard, le 11 mars 2023, un vol a été commis dans un autre site Logista, à Nassandre sur Risles (Eure). "Au cours de cette attaque, un chauffeur livreur était séquestré. Le préjudice du vol était de 650 000 euros de tabac", explique Philippe Astruc. Une information judiciaire a été ouverte le 29 mars 2023, "des chefs de vols en bande organisée, séquestration en vue de faciliter un crime ou un délit, recels en bande organisée, association de malfaiteurs, destruction de biens par incendie et blanchiment commis en bande organisée". Le parquet ajoute que "par ailleurs de nombreux vols de véhicules" ont été commis dans le Grand Ouest français. Le préjudice a été "évalué à 2,6 millions d'euros pour l'ensemble des faits".
Après plus d'un an d'enquête, le 19 mars dernier, une opération judiciaire a été déclenchée sur commission rogatoire par l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante et section de recherches de Nantes. Ils ont été appuyés par le GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie nationale et par les gendarmes des Pays de la Loire. Cette opération a conduit à l'interpellation des quatre hommes "soupçonnés d’avoir commis l’ensemble des faits ainsi que leurs quatre compagnes", rapporte le procureur de la République de Rennes. "320 gendarmes étaient mobilisés, appuyés par trois hélicoptères", précise-t-il également.
Les quatre hommes sont tous déjà connus de la justice
Des perquisitions ont été menées chez ces couples, tous situés en Loire-Atlantique, à Couëron, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin et Trignac. Elles "ont conduit à la découverte de plusieurs véhicules (voitures, caravanes, quads, bateau) et de divers biens (bijoux, vins, électro-ménager, outillage), qui ont été saisis au titre des avoirs criminels, pour un total estimé à 350 000 euros", explique le parquet. Les quatre femmes ont été mises en examen jeudi dernier, "des chefs de blanchiment en bande organisée, non-justification de ressources et participation à une association de malfaiteurs". Elles "ont été placées sous contrôle judiciaire avec cautionnement".
Les quatre hommes ont été présentés vendredi "au magistrat instructeur aux fins de mises en examen, notamment des chefs de vols et tentatives de vols en bande organisée, séquestration, destruction par moyen dangereux pour les personnes, association de malfaiteurs et blanchiment". Le procureur Philippe Astruc ajoute qu'ils "sont tous déjà connus de la justice pour des faits de vols". Deux d'entre eux ont "notamment déjà été condamnés à une peine criminelle pour vol en bande organisée avec arme". Les quatre suspects ont été placés en détention provisoire après leur mise en examen. "Pour les faits reprochés, ils encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle", conclut le communiqué du procureur de la République de Rennes.
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