Cécile Duflot est assurée d'être réélue secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV)
Lors d'un vote dimanche des militants, elle a obtenu 50,59% des voix sur sa motion.
Celle défendue par Daniel Cohn-Bendit n'a recueilli que 26,29% des voix des 6.500 votants, sur 17.930 inscrits, avant la primaire écologiste en vue de la présidentielle de 2012 qui devra départager Eva Joly et Nicolas Hulot le 24 juin ou le 9 juillet.
Cécile Duflot, qui dirige le mouvement écologiste depuis 2006, sera donc réélue secrétaire nationale d'EE-LV lors du vote des délégués qui aura lieu au Congrès de La Rochelle samedi et dimanche prochain et les écologistes tenteront de se rassembler.
En Ile-de-France (plus du quart du total des militants), Mme Duflot obtient 50,2% là où le vote Cohn-Bendit était attendu. 53% en Rhône-Alpes, 47% en Pays de Loire.
Consolation pour "Dany" : la première place en Alsace (38%) et un total de 100% des voix en Guyane.
"C'est une victoire pour l'écologie politique radicale et autonome", a estimé Jean-Vincent Placé, satisfait du "hat-trick" (coup du chapeau) de Mme Duflot qui sera donc élue pour la troisième fois d'affilée secrétaire nationale du parti à La Rochelle samedi prochain. "Du jamais vu", glisse ce proche, tout en essayant d'afficher "modestie, dignité et refus du triomphalisme".
Pour lui, il s'agit désormais de "tendre la main à Dany" : "Nous allons sûrement proposer la fusion à l'ensemble des listes pour une équipe forte autour de Cécile".
Cette option a les faveurs de M. Jadot. "La responsabilité de Cécile est d'avoir l'ensemble du mouvement rassemblé", a-t-il dit. Sur le fond, les motions semblent en effet d'accord sur l'essentiel, entre accord électoral et programmatique exigeant avec le PS, présentation d'un candidat écologiste à la présidentielle et structuration d'un mouvement coopératif.
En début d'après-midi, devant plus de 1.000 militants franciliens, la patronne des Verts depuis décembre 2006, très applaudie, avait défendu un "bilan porteur d'avenir pour l'écologie politique", appelant à ne pas céder aux "vieux démons" de la division. "Ni plébiscite, ni référendum", c'est un choix" pour "une stratégie, une cohérence et un rêve", a-t-elle dit.
Et d'en appeler à développer la "coopérative" pour les sympathisants non adhérents. Un thème cher à son concurrent Daniel Cohn-Bendit qui a voté par procuration. Lui et sa seconde de liste, Marie Bové, fille de José, entendaient "débureaucratiser" le mouvement qui n'est "pas à la hauteur de l'espoir" né des européennes de 2009, et plaidaient pour une "direction bi ou tricéphale".
Pour Yves Contassot (motion "Maintenant!"), "les moyens tellement énormes déployés (côté Cohn-Bendit) ont pu faire illusion" sur un vote serré. Mais en fait c'était "un coup de bluff", a jugé l'élu parisien.
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