Accident de chasse dans le Cantal : pour "tous les chasseurs, un mort est toujours un mort de trop", regrette Thierry Coste
Le conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs demande d'"être raisonnable", rappelant que les chasseurs ont "baissé de façon considérable le nombre d'accidents et on va continuer".
"Ce n'est pas un problème d'âge", a réagi dimanche sur franceinfo Thierry Coste, conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), après la mort d'une randonneuse dans un accident de chasse, samedi 19 février, à Cassaniouze (Cantal). Âgée de 25 ans, cette aveyronnaise a été tuée par une balle perdue pendant une battue aux sangliers. Une chasseuse de 17 ans a été identifiée par les gendarmes, et placée en garde à vue, annonce le parquet d'Aurillac. Elle est suspectée d'être à l'origine du tir qui a provoqué la mort de cette randonneuse.
"La personne qui est concernée avait une formation. La formation est délivrée par l'Etat, c'est quelque chose de très strict avec la maîtrise de l'arme, la connaissance de l'arme", précise Thierry Coste. Il ne veut pas que l'âge pour obtenir le permis de chasse passe de 16 à 18 ans, car il rappelle que, "dans la plupart des cas, les polémiques disent, les chasseurs sont trop vieux". Pour le conseiller politique de la FNC, il y a eu, dans l'accident du Cantal, "un problème de réaction à une situation". C'est sur ce point que les chasseurs "doivent travailler".
Une "réunion" pour "rappeler les consignes" lundi
Il précise qu'il y aura lundi "une réunion avec l'ensemble des fédérations des loisirs de nature pour voir comment on fait encore mieux passer les consignes d'information vis-à-vis des autres utilisateurs de la nature". La FNC a par ailleurs appelé les sociétés de chasse "pour rappeler les consignes" et pour "mobiliser" dès ce dimanche "tous les chasseurs, parce qu'il faut que l'on prenne conscience qu'un mort est toujours un mort de trop".
"On a baissé de façon considérable le nombre d'accidents et on va continuer, martèle Thierry Coste. On est déterminés. On est les premiers concernés."
"On ne veut pas que les gens pensent qu'on ne peut pas aller se promener dans la nature quand il y a des chasses. On ne veut pas cette psychose."
Thierry Costeà franceinfo
Il rappelle que "dans les endroits où il y a beaucoup trop de promeneurs, il y a des règles. Et parfois, il y a une interdiction à telle période parce qu'il y a trop de promeneurs, dans les forêts domaniales en particulier. Donc, il faut être raisonnable". "Aujourd'hui, il y a des dizaines de milliers de personnes qui vont aller dans la nature alors qu'on pratique la chasse et cela va très bien se passer", ajoute Thierry Coste.
Il appelle Yannick Jadot à être "raisonnable"
Le conseiller politique de la FNC souligne par ailleurs que le monde de la chasse "ne prend pas de position particulière" au moment des élections. "Mais il prend souvent position contre ceux qui nous détestent ou veulent nous faire disparaître." A quelques semaines de l'élection présidentielle, il pointe ainsi Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon qui "refusent le dialogue totalement avec le monde de la chasse et tiennent des discours sans aucune concertation, en demandant notre disparition. C'est sûr que ceux-là n'auront pas beaucoup de soutien".
Elle avait 25 ans.
— Yannick Jadot (@yjadot) February 19, 2022
Une jeune femme est décédée parce qu'elle a été touchée par une balle au cours d'un après-midi de chasse.
Pensées à ses proches.
Il nous faut plus réglementer cette activité, il y a urgence !#Cantal #Cassaniouzehttps://t.co/1GAA8JENl0 pic.twitter.com/AsK9FK6DEX
Et alors que Yannick Jadot appelle à l'"urgence" après la mort de la randonneuse dans le Cantal en estimant qu'il faut "plus réglementer cette activité", Thierry Coste l'appelle à être "raisonnable".
"Il y a 22 morts par an avec des trottinettes dans les trois grandes villes de France. Est-ce qu'il demande l'interdiction, ou est-ce qu'il demande le partage des jours entre les trottinettes, les vélos et les promeneurs dans les villes ? Il faut arrêter."
Thierry Costeà franceinfo
"Ce drame est une catastrophe pour les gens qui le vivent", ajoute Thierry Coste. "Et donc il faut absolument qu'on continue à travailler à fond."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.