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Les subventions accordées à la Fédération nationale des chasseurs sont passées de 27 000 à 6,3 millions d'euros en moins de cinq ans

"Beaucoup trop de cadeaux" ont été fait à la profession, estime l’ancien député écologiste Matthieu Orphelin dans les colonnes du "Parisien". 

Article rédigé par franceinfo
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Un chasseur à Bruguières (Haute-Garonne), le 16 janvier 2022.  (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / AFP)

Les chiffres font déjà polémique. Les aides publiques accordées à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) ont bondi, passant de 27 000 euros en 2017 à 6,3 millions d’euros en 2021, selon les chiffres publiés au Journal officiel, le 8 août, et repérés quelques jours après par le site lanceurdalerte.org.

Dans le même temps, d'autres avantages ont été accumulés par les chasseurs depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. Le Parisien (article réservé aux abonnés) rappelle ainsi que le coût du permis de chasse a été divisé par deux, passant de 400 à 200 euros, et attirant ainsi de nouveaux chasseurs et faisant exploser les recettes des cotisations. Les revenus de l'organisation étaient ainsi de 28 millions en 2020 et 2021, selon le quotidien, contre 11 millions en moyenne les années précédentes. 

"Il y a eu beaucoup trop de cadeaux faits. Il faut que le nouveau gouvernement rééquilibre les choses et arrête de dire oui à toutes leurs demandes, en particulier sur les chasses traditionnelles", déplore l’ancien député écologiste Matthieu Orphelin, dans les colonnes du journal.

Davantage de domaines de compétences pour la FNC 

De son côté, Willy Schraen, président de l’organisation de chasse, assure que "tout est transparent et il n’y a pas un euro d’argent public qui n’est pas utilisé à bon escient". Il justifie l’augmentation des aides publiques en assurant qu'elles sont liées à la nouvelle loi sur la chasse de 2019, dans laquelle il est demandé "de prendre en charge la gestion des associations communales de chasse agréées et l’attribution des plans de chasse individuels, missions autrefois exercées par les préfets", explique Le Parisien

Dès le début de son mandat, Emmanuel Macron a accordé une place importante aux chasseurs, conseillé notamment par Thierry Coste, lobbyiste professionnel, défenseur des chasseurs français. En 2018, il s'était notamment prononcé en faveur du retour des chasses présidentielles, les considérant comme un "instrument d'attractivité" de la culture française. 

La même année, il a donné son accord pour diviser par deux la cotisation annuelle pour le fameux permis de chasse, une décision perçue par beaucoup comme un "cadeau" aux chasseurs. 

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