Cholet. La police dément la séquestration des fillettes par une bande d'ados
La version de la mère sur l'agression de ses deux filles est relativisée par la police, qui parle "d'une histoire d'ados qui a dégénéré".
FAITS DIVERS – La version de la famille est remise en cause. Alors que Le Parisien rapportait jeudi 8 novembre le calvaire de deux sœurs séquestrées et frappées pendant des heures dans un parking souterrain mardi à Cholet (Maine-et-Loire), le commissaire de police de la ville, interrogé par France 3 Pays de la Loire vendredi, a démenti toute séquestration. Une seule fille aurait été agressée, précise le site de France 3, comme celui d'Europe 1 et du Courrier de l'Ouest. Francetv info revient sur les deux versions des faits.
1La version de la mère des deux sœurs
Dans la version du Parisien de vendredi en milieu de journée, la mère des deux sœurs affirme que l'aînée, âgée de 12 ans, "a été tabassée et maltraitée durant un bon moment. On lui a piétiné la tête, et on l'a jetée dans la rue...". Quant à la plus jeune, âgée de 8 ans, elle "a été retenue à l'entrée du parking par trois jeunes filles qui lui cachaient les yeux pour ne pas voir ce qui se passait avec sa sœur plus bas. Mais elle criait, à force d'entendre sa grande sœur recevoir des coups. (...) Elle est touchée psychologiquement".
Selon le quotidien, la mère s'est exprimée à sa sortie du commissariat de Cholet vendredi, où elle a été entendue à la mi-journée, avec ses filles. Elle a ajouté qu'elle estimait que les médecins qui ont ausculté sa fille aînée "minimisent" la réalité des blessures. Les responsables de cette agression seraient une bande de filles, menée par deux adolescentes de 16 et 17 ans, d'après le quotidien.
Toujours selon Le Parisien, après avoir porté plainte, la mère des deux fillettes affirme avoir reçu un SMS la menaçant pour avoir "été parler" aux policiers. Elle en aurait reçu un second, vendredi, au moment même où elle se trouvait au commissariat, lui demandant l'objet de sa plainte.
2Ce que dit le commissaire
Selon le Courrier de l'Ouest, qui cite le commissariat, seule l'aînée a été victime "d'une histoire d'ados qui a dégénéré" avec "des coups au visage, au ventre et à la tête". "Il n'y a pas eu de séquestration", rapporte la police. Un journaliste d'Europe 1 a constaté que "le visage de l'adolescente ne porte aucune trace de violence autre qu'un œil au beurre noir", alors que la mère de la victime affirmait que sa fille "a été massacrée, défigurée" et "piétinée".
Contacté par France 3 Pays de la Loire, le commissaire de police de Cholet a confirmé une altercation entre plusieurs jeunes filles mais pas de tabassage ni de séquestration. "Les faits se sont déroulés à un arrêt de bus dans Cholet mardi vers 17 heures. Une jeune fille de 12 ans, en compagnie de sa sœur de 8 ans, se retrouve face à un groupe d'adolescentes (...) . L'altercation s'engage entre la jeune fille de 12 ans et le groupe. A la base, un différend amoureux. (...) Une phrase aurait tout déclenché", raconte France 3.
"Trois des filles du groupe auraient alors poussé l'ado. Elle aurait reçu une gifle et un coup de poing sous l'œil gauche et serait tombée à terre", poursuit le site internet de France 3. Les deux sœurs sont ensuite rentrées chez elles. "Le lendemain, [l'aînée] a été examinée par un médecin qui a constaté un hématome consécutif au coup de poing. La mère de la jeune fille aurait alors eu au téléphone la 'rivale' de sa fille, une conversation (...) suite à laquelle la maman aurait décidé de porter plainte. Chose qui a été faite jeudi après-midi", conclut France 3, qui précise que la police a décidé de poursuivre la procédure car ces violences se sont déroulées "en réunion".
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