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Corse : une vidéo de policiers de Furiani vécue comme une "insulte très forte" par le député autonomiste Jean-Félix Acquaviva

Le député autonomiste Jean-Felix Acquaviva évoque "un certain état d'esprit nauséabond".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Felix Acquaviva, le 4 avril 2018, à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La diffusion d'une vidéo non authentifiée sur les réseaux sociaux, sur laquelle on entend des CRS chanter la Marseillaise pendant un barbecue, dans leur cantonnement de Furiani, est "une insulte très forte" pour le député autonomiste Jean-Felix Acquaviva, invité lundi 28 mars de franceinfo. Selon l'élu, cette vidéo a été tournée pendant les obsèques d'Yvan Colonna, vendredi.

"C'est très clair que ces vidéos ont bien été prises au moment des obsèques car beaucoup de gens issus de nos rangs qui vivent ou travaillent à côté nous ont envoyé directement ces vidéos. Ce sont des choses qui ont été recoupées des dizaines de fois avant de prendre la décision de communiquer en ce qui nous concerne", assure le député Libertés et territoires de la deuxième circonscription de Haute-Corse.

Un rassemblement devant le camp de cantonnement

A la suite de la diffusion de cette vidéo, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche devant le camp de cantonnement des CRS à Furiani où des tensions se sont produits. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des jets de grenades lacrymogènes. "En Corse, il y a une tradition très forte qui vise à respecter tous les deuils, tous les morts, quels qu'ils soient", explique Jean-Felix Acquaviva.

"Au moment de l'enterrement, avoir ce genre de scènes de beuveries avec évidemment une insulte très forte a provoqué beaucoup de colère et d'indignation. Cela démontre aussi un certain état d'esprit nauséabond." 

Jean-Felix Acquaviva

à franceinfo

Selon Jean-Felix Acquaviva, il n'y a "aucun doute sur le détournement de la Marseillaise à des fins de fêter un enterrement, ce qui est indécent". En effet, précise l'élu, "ils n'ont jamais l'habitude de se réunir à 15 heures, le vendredi. Ils ne font jamais cela. En journée, le vendredi, jamais. C'est toujours le soir ou à d'autres moments, le repos. On le sait, nous connaissons Furiani."

Jean-Felix Acquaviva souhaite maintenant "que l'état d'esprit soit bon d'un côté et de l'autre". "Il va bien falloir qu'à un moment donné, au-delà du deuil, au-delà du recueillement, on se projette, on chevauche les choses et on arrive à enfin installer le dialogue et la paix", demande le conseiller à l’assemblée de Corse. "Il faut trouver la force de maintenir un processus de dialogue pour trouver des solutions à ce pays. Nous espérons que les hommes intelligents, les hommes et femmes de bonne volonté reprendront la main."

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