Deux jeunes hommes étaient toujours recherchés lundi après l'agression mortelle dimanche d'un septuagénaire
L'agglomération grenobloise est affectée ces derniers temps par une série d'agressions violentes. Le retraité qui rentrait d'une partie de boules, a été agressé dans la rue de son domicile à Saint-Martin-d'Hères (Isère), par deux jeunes âgés d'environ 18 ans qui auraient tenté de le voler.
L'homme a résisté en accrochant à la cheville l'un des agresseurs. L'un d'eux l'a alors poignardé avant de prendre la fuite à pied avec son complice. La victime est décédée sur les lieux de l'agression.
Une agression dramatique
Selon l'autopsie, dont les conclusions ont été rendues publiques par le procureur de la République de Grenoble, Jean Philippe, lors d'un point-presse lundi, deux coups de couteau "très profonds" ont été portés, dont "un au niveau des omoplates, qui a coupé une côte et +embroché+ le poumon". Un premier coup a atteint l'os du poignet gauche mais c'est ce deuxième coup qui a entraîné la mort du septuagénaire, père de quatre enfants, a précisé M. Philippe. "D'après la violence des coups de couteau, il y avait la volonté de causer sinon la mort, en tous les cas des blessures très graves", a souligné le procureur, qui a évoqué une "agression particulièrement dramatique".
Selon M. Philippe, le vol semble en être le mobile même si "ce n'est qu'une des hypothèses envisagées". Par ailleurs, la Sûreté, pour qui l'enquête s'annonce "longue et difficile", ne dispose "pas de nombreux témoignages et pas très précis".
Une loi des séries dans l'agglomération grenobloise
Concernant le nombre important d'agressions violentes commises ces dernier mois, le procureur a évoqué une "loi des séries". "Globalement, la délinquance baisse à Grenoble", a-t-il affirmé, même s'il a admis que la police était témoin d'une "nouvelle forme de violence de jeunes armés", essentiellement pour des motifs crapuleux et souvent en plein jour, comme dans le cas de l'agression de dimanche. "Je ne sais pas comment est la situation dans les autres villes mais ces derniers mois en Isère, nous avons constaté que certains jeunes, qui ont besoin d'argent, étaient très prompts à passer à l'acte de façon violente", a déclaré pour sa part une responsable de la police, soulignant que la BAC constatait également une montée en puissance de la violence la nuit.
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