Deux personnes ont péri, deux ont été légèrement blessées dans l'explosion de l'un des fours d'une fonderie de Feurs

L'accident, survenu samedi matin "vers 4h45", a soufflé un bâtiment de 800 mètres carrés de la fonderie Feursmetal-Valdi, au bord de la voie SNCF reliant Saint-Etienne (Loire) à Roanne, "qui a été coupée à cause des débris présents sur la ligne", selon les pompiers.

Les victimes, deux salariés de Feursmetal, sont deux hommes âgés de 29 et 55 ans.

Deux autres employés sont plus légèrement touchés, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Saint-Etienne, Jean-Daniel Regnauld.

Selon le parquet, l'accident est dû à "l'explosion d'un four" dans un bâtiment appartenant à la société Valdi, spécialisée dans le recyclage des piles, vendue début 2010 au groupe Eramet mais qui se trouve toujours dans l'enceinte de Feursmetal, propriété du groupe AFE.

Le parquet de Saint-Etienne a ouvert "une enquête de flagrance pour homicide involontaire", confiée à la gendarmerie.

Le 26 mai 2010, la fonderie Feursmetal-Valdi avait connu un incident qualifié de "très rare" par l'Autorité de sûreté du nucléaire, avec la contamination de deux salariés de Feursmetal, deux de Cegelec et de deux experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Une précédente explosion en octobre 2010
De plus, selon un responsable syndical, le site avait connu un précédent en terme d'explosion. En octobre 2010, une détonation au même endroit avait blessé grièvement deux salariés, "dont un qui n'a jamais pu reprendre le travail", sur le site de recyclage de piles électriques de la société Valdi, adjacent à la fonderie Feursmetal, selon le délégué CGT de cette dernière entreprise, Roland Béraud.

L'accident, confirmé par la préfecture et le parquet, avait été provoqué par "le déversement d'un bac de 'laitier'", un sous-produit de la métallurgie, sur une flaque d'eau, l'entrée en contact de ces deux éléments provoquant une détonation, a poursuivi le syndicaliste.