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"Je serai candidat quoi qu'il arrive" : Fillon sème le trouble

Devant quelques journalistes, l'ex-Premier ministre a fait part de ses intentions présidentielles. Sur Twitter, il a précisé ensuite vouloir être candidat "aux primaires de 2016".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ex-Premier ministre François Fillon (D) et le président de l'UMP, Jean-François Copé, le 24 avril 2013 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

La déclaration ne devrait pas apaiser les tensions au sein de l'UMP. "Je serai candidat quoi qu'il arrive" à la présidentielle de 2017, a lâché François Fillon jeudi 9 mai, devant quelques journalistes dans un hôtel de Tokyo, au cours d'un déplacement au Japon. Avant de nuancer ses propos.

L'ex-Premier ministre, qui venait d'être décoré par l'empereur Akihito du "grand cordon de l'ordre du Soleil levant", la plus haute distinction du Japon, n'a, dans un premier temps, pas donné plus de précisions. La formulation utilisée par François Fillon ne permettait en effet pas de savoir s'il comptait passer outre la primaire prévue à l'UMP, au cas où il ne serait pas investi par le parti.

C'est seulement dans un second temps, sur Twitter, que l'ex-Premier ministre a précisé avoir "renouvelé son intention d'être candidat aux primaires de 2016 actées par l'UMP". 

Une provocation envers Copé et Sarkozy

L'organisation de primaires avait justement été actée le 24 avril par un accord avec le président de l'UMP, Jean-François Copé. "Il y aura des primaires à droite, c'est un principe qui est désormais acté", avait-il déclaré à l'issue de la réunion de la commission de révision des statuts du parti.

Les relations internes à l'UMP pourraient pâtir de cette déclaration inattendue. Déjà en guerre larvée avec Jean-François Copé, François Fillon s'attaque ainsi directement à Nicolas Sarkozy, dont l'éventuel retour est régulièrement évoqué dans la presse. A l'évocation de l'ex-président, jeudi, François Fillon a répondu : "Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas", rappelant Nicolas Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012.

"Je lui ai donné plusieurs fois ma démission" au cours du précédent quinquennat, affirme François Fillon dans un documentaire diffusé mercredi sur France 3. Selon lui, Nicolas Sarkozy aurait à chaque fois refusé.

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