François Hollande dénonce un "festival" d'attaques à son encontre
Dans un entretien au quotidien "Le Parisien", le candidat socialiste se dit prêt à en découdre mercredi 2 mai à l'occasion du débat d'entre-deux-tours avec le président sortant.
Les urnes parleront dans huit jours. En attendant le candidat socialiste a évoqué cette fin de campagne mouvementée dans un entretien donné depuis son QG de campagne et publié samedi 28 avril par Le Parisien.
Le débat du mercredi ? "J'y suis prêt"
"Quel festival, quel bouquet!" Le socialiste ne parle pas du Printemps de Bourges, célèbre rendez-vous culturel du Cher où il s'est rendu vendredi. Il évoque ici le ton d'une fin de campagne émaillée de polémiques."Le résultat de dimanche dernier ajoute encore à l’affolement", analyse le candidat du PS au sujet du score élevé du Front national et de la nécessité de s'adresser entre deux tours aux électeurs de Marine Le Pen.
Reprenant les accusations dont il a fait l'objet dans la semaine, il énumère :"Je serais ainsi le candidat des mosquées ; Tariq Ramadan appellerait à voter pour moi ; Takieddine serait un ami ; j’aurais tout connu des comportements de Dominique Strauss-Kahn ; je voudrais régulariser tous les sans-papiers". Et de conclure : "Heureusement que Ben Laden est mort! Peut-être aurait-il aussi donné des consignes ?"
Ainsi, le débat de mercredi avec Nicolas Sarkozy s'annonce "rugueux.""J’y suis prêt", a indiqué le socialiste, lequel a refusé de tripler le nombre de confrontations, comme l'avait demandé le président candidat au soir du premier tour.
Le candidat envisage l'avenir en cas de victoire
En cas de victoire le 6 mai, François Hollande a indiqué que "ceux qui appellent à voter pour le candidat que je suis avant le second tour seront à mes yeux considérés comme appartenant à la majorité présidentielle." Une phrase notamment adressée au candidat centriste François Bayrou, lequel n'a donné aucune consigne de vote en vue du second tour. "Nous verrons bien ce que Bayrou dira et nous en tirerons les conclusions", a lâché le socialiste.
Il a par ailleurs indiqué qu'"il n’y aura pas au gouvernement de personnalités qui auraient pu voter pour Sarkozy au second tour" s'il était élu, contrairement à la politique d'ouverture menée par le président sortant dans les premiers mois de son élection en 2007. "N’entreront au gouvernement que ceux qui ont été dans l’opposition à Sarkozy", a-t-il prévenu.
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