Hausse du prix de l'électricité et des péages, simplification administrative, LEP... Voici ce qui change au 1er février

Le mois débute avec son lot de nouveautés, notamment sur les sujets liés au pouvoir d'achat et les démarches administratives.
Article rédigé par franceinfo
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Un péage sur une autoroute d'Indre-et-Loire, le 02 septembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Un 1er février placé sous le signe de l'inflation. Les tarifs de l'électricité, comme ceux dont doivent s'acquitter les automobilistes sur l'autoroute, augmentent en ce début de mois. Franceinfo fait le point sur ce qui change à partir de jeudi.

Le prix de l'électricité flambe de près de 10%

Les factures d'électricité augmentent de 9,8% sur les tarifs heures pleines et heures creuses, et de 8,6% sur les tarifs de base. Cette hausse est la conséquence de la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement en octobre 2021, pour protéger les usagers de l'explosion du prix de l'électricité due à l'invasion russe en Ukraine. "C'est une décision difficile, mais nécessaire pour garantir notre capacité d'investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et pour sortir définitivement du 'quoi qu'il en coûte'", avait déclaré Bruno Le Maire.

Ce retour "à la normale", selon l'expression du ministre de l'Economie et des Finances, sera pleinement achevé en 2025, date à laquelle les Français s'acquitteront de nouveau de la totalité de la taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité (TICFE). 

Les tarifs des péages d'autoroutes augmentent 

Basé notamment sur l'inflation, le prix des péages autoroutiers augmente à nouveau, au 1er février. Parmi les principaux réseaux, dans le nord de la France, la Sanef va notamment augmenter ses tarifs de 2,79% et la SAPN de 3,08% pour les véhicules de classe 1. Dans le centre-est du pays, le tarif d'APRR va augmenter de 3,02% et celui d'Area de 3,04%, tandis que, dans l'ouest et le sud de la France, Vinci, le principal concessionnaire, augmente ses tarifs de 2,7% en moyenne.

Parmi les plus petits réseaux, les Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) vont augmenter de 3,23%, le pont de Normandie de 1,72%, le Duplex A86 de 4,77% (tarif non abonné). La hausse sera de 5,41% pour l'A150 entre Rouen et Le Havre, et de 4,99% pour l'A79 dans l'Allier. Le viaduc de Millau présente la plus forte hausse cette année avec 5,83% hors période estivale (et 5,56% sur le tarif estival).

La rémunération du Livret d'épargne populaire diminue à 5%

Le plan d'épargne à destination des plus modestes perd un point de rendement. A compter du 1er février et jusqu'au 31 juillet, le taux du livret d'épargne populaire (LEP) sera fixé à 5%, détaille le ministère de l'Economie, et non plus à 6%, comme c'était le cas depuis le 1er août. Son nouveau taux correspond à un arrondi à la hausse de la formule de calcul, qui donnait 4,4%.

Soumis à des conditions de revenus, le LEP, dont le taux est bien supérieur à celui du livret A (fixé à 3%), s'adresse aux personnes déclarant jusqu'à 21 393 euros de revenu fiscal pour une personne seule, ou 32 818 euros pour un ménage comptant deux parts fiscales. En forte progression ces derniers mois, ce livret plafonné à 10 000 euros – hors calcul des intérêts capitalisés – concerne désormais 10,7 millions d'épargnants.

Le "montant net social" figurant sur les fiches de paie doit être renseigné pour bénéficier du RSA

Un mois après son apparition sur les bulletins de salaire, le montant net social devient à partir du 1er février le revenu de référence à déclarer pour bénéficier du RSA ou de la prime d'activité. Selon le ministère des Solidarités, il s'agit de simplifier l'accès aux droits, alors qu'un foyer éligible au RSA sur trois ne réclame pas son versement aux caisses d'allocations familiales et qu'environ un tiers des petits salaires ne demandent pas la prime d'activité alors qu'ils y ont droit, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

Le montant net social, qui correspond au revenu net après déduction de l'ensemble des prélèvements sociaux obligatoires, doit encore apparaître sur les relevés de prestations, courant 2024.

La demande de crédit est accélérée pour le paiement des frais de succession

Le paiement des droits de succession pose parfois des difficultés financières aux héritiers, qui peuvent demander un paiement fractionné ou différé à Bercy. Pour faciliter cette situation, le délai de réponse du ministère de l'Economie et des Finances sera réduit à deux mois, à partir du 1er février. Cette mesure de simplification du processus de succession après le décès d'un proche est inscrite dans un décret publié le 28 décembre 2023.

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