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Calais : "Personne n'a intérêt à ce que se reconstitue un campement indigne", explique le médiateur envoyé par le ministère de l'Intérieur

"Il y a une maire à Calais, il y a des habitants à Calais, et il n'y a pas que des associations", a souligné ce mercredi sur France Inter, Didier Leschi, le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. 

Article rédigé par franceinfo
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Présentation des contours du ministère de la Citoyenneté, au ministère de l'Interieur, en présence de Didier Leschi, 31 août 2020.  (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

"Personne n'a intérêt à ce que se reconstitue à Calais un campement indigne pour les personnes qui y sont, indigne pour la ville de Calais et pour ses habitants, indigne aussi pour les associations", a estimé sur France Inter mercredi 27 octobre Didier Leschi, le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), qui se rend à Calais pour une médiation. Trois personnes y font la grève de la faim depuis le 11 octobre, en soutien aux migrants, dont un prêtre jésuite de 72 ans. Une mobilisation soutenue par 150 associations.

"Il y a une maire à Calais, il y a des habitants à Calais, et il n'y a pas que des associations. Il faut trouver un équilibre, explique-t-il avant son déplacement,Vous ne pouvez pas faire fi non plus du fait qu'à Calais, il y a des résidents qui depuis des années vivent une situation difficile. Il faut faire attention à ne pas faire fi d'une partie de la population à partir du sentiment de 150 associations dont le volume d'adhérents n'est pas tout à fait établi."

Au moins un millier de migrants toujours sur place

"Il faut faire attention, poursuit Didier Leschi, vous avez depuis des années une situation à Calais qui est instrumentalisée par des passeurs qui essaient de stabiliser les personnes pour permettre ces passages qui sont monnayés très chers et qui sont dangereux, puisque la Manche est une autoroute de la navigation."

"Actuellement, il y a à peu près 900 repas qui sont donnés tous les jours au petit-déjeuner. Il y a des douches mises en place. On est dans une situation complexe, comme depuis des années à Calais."

Didier Leschi, directeur général de l'Ofii

à France Inter

Le patron de l'Ofii se rend à partir de mercredi pour "une mission de contact et de médiation", a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur. Philippe Demeestère, un aumônier du Secours catholique pour le Pas-de-Calais, âgé de 72 ans, ainsi que deux militants associatifs, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, se sont engagés dans une grève de la faim dans l'église Saint-Pierre de Calais, notamment pour réclamer l'arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale.

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