Migrants de Calais : le médiateur du gouvernement critique "des tendances pas constructives" et "mortifères" des grévistes de la faim
Didier Leschi défend "des avancées" sur les revendications des militants en gréve de la faim depuis une vingtaine de jours pour dénoncer le harcèlement subi par les migrants installés à Calais.
Alors que trois militants associatifs entament mercredi 3 novembre leur 24e jour de grève de la faim à Calais (Pas-de-Calais), dénonçant le "harcèlement" subi par les migrants installés sur place, le médiateur du gouvernement, Didier Leschi, a critiqué sur France Bleu Nord "des tendances qui peuvent être mortifères, qui ne sont pas constructives". Il dit espérer "que le sentiment de la vie va l'emporter".
Le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) défend "des avancées" sur les revendications des grévistes, notamment celle de l'arrêt des confiscations des tentes et des effets personnels des exilés lors des interventions des forces de l'ordre. "Avant les opérations de mises à l'abri, [les migrants] doivent être prévenus la veille ou l'avant-veille" et disposer de 45 minutes pour récupérer leurs effets personnels, propose Didier Leschi.
À #Calais, des manifestants soutenant les migrants ont bloqué quelques minutes la voiture de Didier Leschi, médiateur envoyé par le gouvernement. Il est parti, quelques secondes après que les associations ont quitté la réunion, mécontentes des propositions avancées. pic.twitter.com/Mpgem0ff0Y
— France Bleu Nord (@fbleunord) November 2, 2021
Sur la première revendication des grévistes, celle de la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements de migrants durant la trêve hivernale, qui a débuté le 1er novembre, le médiateur du gouvernement défend ces opérations, expliquant que "l'État propose des hébergements" aux migrants dont le campement est démantelé. "Il n'y a pas un droit légitime à s'installer où on veut, quand on veut dès lors que l'Etat propose des hébergements", explique-t-il, précisant que les autorités publiques souhaitent à tout prix éviter qu'une nouvelle "jungle de Calais" se constitue.
Des migrants refusent les hébergements proposés, car situés à l'extérieur de Calais, et préfèrent se réinstaller dans des camps de fortune, pour tenter la traversée vers le Royaume-Uni depuis la ville.
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