Les Lillois célèbrent le retour de la Braderie, après deux ans d'absence : "La braderie, c'est nous !"
Des centaines de milliers de chineurs ont envahi les rues de la capitale des Flandres, samedi, pour le grand retour de la Braderie de Lille, un évènement particulièrement attendu après deux ans d'absence, à cause de la crise sanitaire.
"On a toutes sortes de choses à vendre. Même les tire-bouchons, si vous voulez !" Ce samedi 3 septembre, ces Lillois, ne cachent pas leur fierté d'avoir retrouvé leur stand à la grande Braderie de Lille, après deux ans d'absence pour cause de pandémie de Covid-19 : "La braderie, c'est nous !", clament-ils, tout sourire.
Un peu plus loin, Éric est bien content de sa trouvaille : "Il s'agit d'une boîte d'allumettes complètement vintage d'il y a un peu plus de trente ans, où l'on retrouve la figure de M. Mauroy, notre ancien maire, et une petite publicité de l'époque. Et ça, il n'y a qu'à la braderie de Lille où on peut trouver ça ! Vous pouvez faire cinq ans de braderie, il n'y a qu'ici que l'on trouvera !"
"Deux ans qu'on attend ça !"
Et à se balader dans les rues bondées, cet amour des Lillois pour leur braderie saute aux yeux. "C'est vrai que ça fait deux ans qu'on attend que ça, quoi", confie une bradeuse. Soit deux ans d'absence et finalement un retour aux sources : "À l'époque, il y a cinq ou six ans, explique un bradeur, il y avait beaucoup de gens qui venaient de l'extérieur pour vendre des fringues faites dans les pays lointains à des prix défiants toute concurrence et finalement l'âme de la braderie en était dissolue..."
"Repositionner la braderie sur les bradeux traditionnels avec les fins de greniers, les caves etc., c'est vachement plus sympa. Et l'ambiance est canon !"
Un bradeuxà franceinfo
La pluie s'invite parfois. Ici, toute une famille enfile un poncho en plastique. "Il faut prévoir. La braderie, ce n'est pas toujours le soleil. Là, il y a un peu des deux...", sourit la maman. "On est équipés, on vient en famille. Puis on a tout ce qu'il faut, les K-Way, les ponchos...", complète-t-on à ses côtés.
Tout le monde veut boire, tout le monde veut manger, et cela passe par quelque 500 tonnes de moules. "Malheureusement, je n'aime pas les moules, explique, dépité, Théo. J'espère qu'ils font autre chose que des moules. Sinon je ne mangerai que les frites." Théo a plutôt mal choisi son évènement : les moules-frites sont le plat que tout le monde s'arrache ici. Mais Théo préfère néanmoins rester avec ses amis : "C'est là qu'on voit que l'esprit de l'amitié est fort !", ironise-t-il.
Et tant pis si la foule finit par créer d'énormes embouteillages piétons dans les rue : des centaines de milliers de visiteurs sont là. "Cela fait partie du folklore de la braderie : piétiner dans le Vieux-Lille et d'attendre pendant de nombreuses minutes !", souligne Arnaud, un grand sourire aux lèvres. Et conclut : "Cela fait plaisir de revoir les gens, aussi nombreux. Après ces deux années, ça fait du bien !"
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