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Hollande et Poutine affichent cordialement leurs désaccords

Le président russe était reçu vendredi à l'Elysée par son homologue français. L'occasion de constater les nombreux points de désaccords entre eux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Vladimir Poutine (à G.) et François Hollande lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée à Paris, le 1er juin 2012. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Des débuts plutôt froids pour le couple Vladimir Poutine / François Hollande.  Le président russe est arrivé vendredi 1er juin dans la soirée à Paris après une étape à Berlin, l'occasion de rencontrer pour la première fois le président français. Au programme : un entretien en tête à tête puis un dîner de travail, suivi d'une conférence de presse. Au cours de cette conférence, les deux chefs d'Etat ont eu du mal à cacher leurs nombreux désaccords, notamment sur la Syrie

Seul point qui n'a pas opposé les deux présidents : ils ont convenus de "réunir rapidement un séminaire intergouvernemental" précédé d'un "conseil économique et financier""Nous pourrons envisager une visite de ma part en Russie au terme de ces réunions", a ajouté François Hollande lors de la conférence de presse conjointe à l'Elysée. Tour d'horizon des points de blocages entre Vladimir Poutine et François Hollande.

• Le départ de Bachar Al-Assad de Syrie

Le président François Hollande a affirmé qu'il n'y avait "pas de solution possible" en Syrie sans "le départ de Bachar Al-Assad", le président syrien, ajoutant qu'il connaissait "les risques de déstabilisation, avec les risques de guerre civile" en Syrie. François Hollande a estimé que ce départ était "un préalable pour la transition politique". "Si on écarte du pouvoir le président en exercice, est-ce que vous croyez qu'il y aura un bonheur total dans ce pays ?", s'est ironiquement interrogé Vladimir Poutine en guise de réponse.

• Les sanctions contre le régime syrien

Vladimir Poutine a mis en doute l'efficacité de sanctions qui seraient prises par le Conseil de sécurité de l'ONU contre le régime syrien, une option pourtant défendue par François Hollande. "Les sanctions sont loin d'être toujours efficaces", a déclaré le président russe. Le président russe a réaffirmé son soutien à la médiation de Kofi Annan. Il est "contre-productif de déclarer que sa mission est vouée à l'échec", a-t-il dit. Principal allié du régime de Bachar Al-Assad, la Russie s'est jusqu'à présent opposée à toute action résolue du Conseil de sécurité sur la Syrie, dont l'imposition de sanctions au niveau de l'ONU. François Hollande a, quant à lui, plaidé pour "des sanctions" et des "pressions" qui doivent être exercées sur Bachar al-Assad. 

• Le boycott de l'Ukraine pendant l'Euro

Le président français François Hollande a affirmé que "la place" de l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko n'était "pas en prison", justifiant son refus, et celui de ses ministres, d'aller en Ukraine pour l'Euro 2012, où la France jouera ses trois matches de poules. Réponse de Vladimir Poutine : "Je ne pense pas qu'il faille boycotter des événements sportifs pour des raisons politiques".

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