Interpellation violente à Bagneux : la garde à vue de l'homme suspecté de "refus d'obtempérer aggravé" a été levée
La garde à vue de l'homme suspecté de "refus d'obtempérer aggravé" à Bagneux (Hauts-de-Seine) a été levée "au vu de l'expertise psychiatrique", a déclaré lundi 14 août le parquet de Nanterre. L'homme de 33 ans est déjà connu des services de police et de justice.
"Malgré l'expertise psychiatrique ayant conclu à la nécessité de soins immédiats et à un péril imminent, il n'a pas été admis par l'hôpital et a été pris en compte par sa famille", a précisé le ministère public à France Télévisions. Cette personne avait "fait l'objet dimanche d'une hospitalisation d'office", avait-il affirmé dimanche. Sa sœur, qui est sa curatrice, l'a récupéré, précise son avocate Marie-Alix Canu-Bernard à franceinfo.
Une vidéo diffusée samedi soir et devenue virale ces derniers jours, montre une violente interpellation. On y voit une voiture avec un gyrophare percuter un homme noir en short et tee-shirt. Deux autres hommes – l'un en uniforme siglé police et l'autre en civil – se précipitent sur lui alors qu'il se relève, le font chuter et l'immobilisent, visage appuyé contre le pavé. L'homme en uniforme lève le bras, comme s'il allait frapper, au moment où la vidéo s'arrête.
L'homme interpellé n'est "pas blessé", selon la préfecture
Ces images des faits révélés par Le Parisien avaient été visionnées près d'un million de fois sur Twitter, dimanche soir. L'AFP a pu les géolocaliser et confirmer qu'elles ont bien été tournées à la limite entre les villes de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses.
La préfecture des Hauts-de-Seine, sollicitée par l'AFP, a affirmé que l'homme qui circulait sur un deux-roues avait "refusé d'obtempérer, grillé un feu puis percuté une voiture de police". Elle a assuré que l'homme interpellé était "un peu agité, peu cohérent" mais n'était "pas blessé". Selon cette même source, deux policiers ont été blessés et se sont vu prescrire un et sept jours d'incapacité totale de travail (ITT). La préfecture n'a souhaité faire "aucun commentaire" sur les circonstances de l'interpellation.
L'avocate du suspect a assuré à franceinfo que son client a une épaule déboîtée et qu'il est blessé à un poignet. La famille a tenté de porter plainte contre les forces de l'ordre dans trois commissariats différents, mais la plainte a été refusée à chaque fois, selon elle. Le parquet assure cependant qu'une enquête est confiée au SDSE (service de déontologie, de synthèse et d'évaluation de la police).
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