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A Saint-Jouan-des-Guérêts en Ille-et-Vilaine, l'enjambeur maraîcher révolutionne le monde agricole

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Démonstration de l'enjambeur
L'enjambeur facilite le travail des agriculteurs Démonstration de l'enjambeur (© France3 Bretagne)
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Le métier de maraîcher est difficile. Sarcler ou planter réclame souvent de se courber. Pour réduire la pénibilité, deux frères ingénieurs ont mis au point une drôle de machine. L'enjambeur Romanesco permet d'adopter des positions beaucoup plus confortables. #IlsOntLaSolution

Pourquoi se casser le dos en ramassant les choux alors qu'on peut le faire assis. La solution pour ne plus se fatiguer ? Une drôle de machine, appelée l'enjambeur. Elle permet de planter les légumes sans toucher le sol. Cette technique qui révolutionne le travail est déjà utilisée par Pierre Lemonnier, un maraîcher breton. "C'est plus pratique que la méthode actuelle. Là on ne touche à rien, ça avance tout seul", s'étonne-t-il alors qu'il est assis sur cette sorte de tracteur surélevé. Créé par deux frères ingénieurs de formation, cet outil polyvalent permet d'assister les tâches manuelles et d'en mécaniser certaines. "Cela permet de faire un travail assez méticuleux, d'avoir le regard directement sur le sol pour être précis" explique Basile Gaulier, ingénieur et cofondateur de Romanesco. Et puis grâce à ses trois roues, l'engin, équipé de panneaux solaires, rend facilement accessible les zones de travail. 

Travailler... allongé !

Ces deux Géo Trouvetou connaissent les dures réalités du monde agricole. Ils ont déjà mis au point d'autres machines qui révolutionnent les postures de travail dans les champs, comme cet engin de désherbage qui permet de travailler allongé. A genoux ou penché sur le sol, sur le long terme, l'activité des maraîchers est usante. "Ils sont nombreux, arrivés à 40 ou 50 ans, à avoir des problèmes de dos. C'est souvent le dos qui trinque en premier, même les genoux, les hanches parce que l'hiver, pour couper les choux, on est dans l'humidité en permanence" raconte Félix Gaulier, l'autre cofondateur de Romanesco. L'enjambeur paraît donc adapté. Seul bémol, son prix élevé : le prototype coûte tout de même 32 000 euros. 

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