Dix femmes rapatriées de camps de prisonniers jihadistes en Syrie mises en examen et écrouées en France
Ces femmes, qui faisaient l'objet d'un mandat de recherche, ont été placées en garde à vue à leur arrivée sur le territoire français. Il s'agit de la seconde grande opération française de rapatriement en trois mois.
Elles sont attendues devant la justice française. Le parquet national antiterroriste (Pnat) fait savoir lundi 24 octobre que dix femmes rapatriées la semaine précédente en France depuis des camps de prisonniers jihadistes de Syrie ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Elles ont été placées en détention provisoire.
Ces femmes, qui faisaient l'objet d'un mandat de recherche, avaient été placées en garde à vue à leur arrivée sur le sol français dans la nuit de mercredi à jeudi dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L'une d'entre elles a aussi été mise en examen pour crimes contre l'humanité et génocide.
Quarante enfants ont également été rapatriés
Certaines de ses femmes ont également été mises en examen pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé ou la sécurité de son enfant. Au total, cette opération a vu le rapatriement de quinze femmes âgées de 19 à 42 ans, dont les dossiers varient fortement. L'une d'entre elles, âgée de 19 ans, avait par exemple été emmenée dans la zone irako-syrienne lorsqu'elle était enfant. Elle fait pour l'instant l'objet d'une "prise en charge éducative, aucun élément n'ayant à ce stade permis de requérir sa mise en examen" a précisé le Pnat.
A leurs côtés, quarante enfants ont été rapatriés avec ces femmes qui avaient été capturées dans les territoires du nord-est de la Syrie et du nord de l'Irak occupés jusqu'en 2019 par le groupe Etat islamique (EI). Tous étaient jusqu'à présent maintenus dans des camps sous contrôle des Kurdes. Les enfants, dont beaucoup sont nés sur place, "ont été remis aux services chargés de l'aide à l'enfance et feront l'objet d'un suivi médico-social", avait indiqué le ministère des Affaires étrangères. Parmi les enfants, sept sont orphelins ou isolés, selon le Pnat.
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