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Jihadistes français détenus en Syrie : Nicole Belloubet ne "voit pas d'autre solution" que leur rapatriement

"On ne peut prendre le risque d'une dispersion dans la nature", estime la ministre de la Justice dans un entretien à "Libération".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, le 11 décembre 2019, à la sortie du Conseil des ministres au palais de l'Elysée (Paris). (LUDOVIC MARIN / AFP)

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, affirme samedi 11 janvier dans un entretien au journal Libération (article payant) qu'elle ne voit désormais "pas d'autre solution" que de rapatrier dans l'Hexagone les jihadistes français actuellement détenus par les Kurdes en Syrie.

"Jusqu'aux récentes évolutions, nous pensions à la possibilité de mettre en place avec d'autres Etats européens un tribunal mixte en Irak" pour juger les jihadistes étrangers que leurs pays ne veulent pas reprendre, notamment français, un tribunal "que nous aurions appuyé", rappelle la garde des Sceaux. Mais "la donne a changé", souligne-t-elle sans plus de détails.

S'il n'est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d'autre solution que de rapatrier ces gens en France.

Nicole Belloubet

dans "Libération"

"Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l'avons toujours fait", fait savoir la ministre de la Justice. Et de souligner qu'"on ne peut prendre le risque d'une dispersion dans la nature".

Des enfants rapatriés au "cas par cas"

Il y a un mois, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait reconnu que la question d'un jugement en Irak n'est "pas réalisable à court terme", en raison notamment de la révolte qui secoue ce pays. Depuis, l'Irak est également devenu un théâtre de l'affrontement entre l'Iran et les Etats-Unis.

Dans Libération, Nicole Belloubet juge par ailleurs qu'il n'est "pas acceptable" que de très jeunes enfants de jihadistes français soient retenus dans des camps au Kurdistan. Jusqu'à présent, le gouvernement français n'a accepté de rapatrier des enfants de ces camps qu'au "cas par cas".

Après des mois de tergiversations dans un contexte de forte hostilité de l'opinion, Paris a ainsi, en juin 2019, rapatrié 12 enfants, dont la majorité étaient des orphelins, après cinq rapatriements en mars 2019.

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