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Syrie : les avocats de la famille d'une jihadiste française atteinte d'un cancer publient une lettre ouverte au couple Macron

"La France va laisser l'une de ses ressortissantes agoniser sous les yeux de ses enfants", écrivent les avocats de Pascale Descamps, dont la fille est partie rejoindre le groupe Etat islamique en 2015, accompagnée de ses enfants.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Des femmes et des enfants dans le Camp de Roj en Syrie, le 28 mars 2021. (photo d'illustration) (DELIL SOULEIMAN / AFP)

"La fille de madame Pascale Descamps n'a pas accès aux soins et aux traitements nécessaires à sa survie." Les avocats de la famille d'une Française, partie en Syrie en 2015 pour rejoindre le groupe Etat islamique, lancent, jeudi 23 juin, un appel à la Première Dame, Brigitte Macron, ainsi qu'au chef de l'Etat, dans une lettre ouverte, consultée par France Télévisions.

Cette ressortissante est détenue avec ses quatre enfants depuis près de trois ans et demi au sein du camp de Roj, où sont placées d'anciennes jihadistes. Elle souffre d'un cancer du côlon depuis plusieurs années et "doit désormais suivre des traitements de chimiothérapie et radiothérapie incompatibles avec ses conditions de vie".

"Pronostic vital en jeu"

Depuis 2019, Pascale Descamps, la mère de cette ressortissante, multiplie les recours et les appels "afin de mettre un terme à cette terrible situation". Elle a déposé deux plaintes, dont une contre le garde des Sceaux, et elle a assigné l'Etat en justice. Ses avocats avaient déjà demandé aux autorités françaises le "rapatriement sanitaire urgent" de cette femme en novembre 2020Sans succès.

Or, sa situation s'aggrave, selon les avocats de sa famille. "Son pronostic vital est en jeu", expliquent Agathe Quinio et Emmanuel Daoud dans cette lettre à Brigitte Macron. "Cette situation qui lui est imposée correspond, ni plus ni moins, à des traitements inhumains et dégradants au sens de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales", estiment-ils. "La France va laisser l'une de ses ressortissantes agoniser sous les yeux de ses enfants", implorent les deux conseils, qui insistent sur son rapatriement et en appellent à "l'humanité" de Brigitte et d'Emmanuel Macron.

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