L'établissement de Fresnes créé en 1950 fut rapidement nommé "centre national d'orientation" puis "d'évaluation" en 2010
Le Centre national d'évaluation (CNE) de Fresnes, établissement unique en France durant 60 ans, sera complété en octobre par une structure similaire au sein du nouveau centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne), inauguré mardi par Nicolas Sarkozy.
L'accueil des longues peines
Plusieurs profils de détenus sont accueillis au CNE:
- Ceux qui, après leur condamnation définitive, sont évalués en vue d'une affectation dans un établissement pénitentiaire pour y purger leur peine. Il s'agit des condamnés dont le reliquat de peine est supérieur à dix ans. La durée de leur séjour au CNE est de sept semaines.
- Les condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité qui peuvent
solliciter une libération conditionnelle.
- Les condamnés susceptibles de faire l'objet, après avoir purgé leur peine, d'une surveillance dans le cadre d'une rétention de sûreté (milieu fermé) ou d'une surveillance judiciaire (milieu ouvert). Le premier cas ne s'est encore jamais présenté. Seuls trois pressentis à la surveillance judiciaire ont été accueillis au CNE depuis l'instauration de la mesure en 2005.
Un outil d'avenir, selon la Chancellerie
Le CNE, dans les locaux centenaires de la maison d'arrêt de Fresnes, prend en charge au cours de chaque cycle une cinquantaine de condamnés. En 2010, 324 détenus y sont passés.
Un deuxième CNE doit accueillir ses premiers détenus en octobre au sein du nouvel établissement pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Le centre de Réau prendra en charge les nouveaux condamnés en attente d'affectation tandis que Fresnes se concentrera sur l'évaluation du risque de récidive.
Le garde des Sceaux Michel Mercier a plusieurs fois répété ces derniers mois qu'il souhaitait implanter d'autres structures de ce type en France, évoquant "un centre dans le Midi" et un autre près de Lille.
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