La Banque de France prévoit une croissance de 0,2% au deuxième trimestre
La France va connaître une croissance peu dynamique, selon l'institution. Elle est plus pessimiste que l'Insee, qui table sur 0,3% pour la même période.
La Banque de France prévoit une croissance du produit intérieur brut français de 0,2% au deuxième trimestre, lundi 12 mai. C'est sa première estimation sur la période. Elle est un peu plus pessimiste que celle de l'Insee, qui table sur une croissance de 0,3% au deuxième trimestre.
Pour ce qui est du premier trimestre, le chiffre de la croissance doit être publié le 15 mai. L'Insee anticipe une croissance de 0,1% et la Banque de France de 0,2%.
Quels sont les constats de la Banque de France ?
La production industrielle. Elle a progressé "modérément" en avril, selon la Banque de France. L'agroalimentaire, la chimie et les produits informatiques ont été des secteurs "dynamiques" tandis que ceux des machines et équipements et de la pharmacie ont reculé. "L'activité devrait légèrement augmenter en mai", selon les chefs d'entreprise.
Les services. Ils ont également vu leur activité augmenter "légèrement" le mois dernier avec une hausse dans les transports, l'hébergement-restauration et l'ingénierie. Mais la France a connu un repli dans le travail temporaire et le conseil en gestion. Une progression est attendue par les chefs d'entreprise en mai.
Le bâtiment. L'activité est restée "presque stable" avec une nouvelle baisse dans le gros œuvre et une légère progression dans le second œuvre. Les carnets de commandes se sont améliorés "un peu", mais les chefs d'entreprises s'attendent à un léger fléchissement de l'activité en mai.
Pourquoi cette prévision est différente de celle de l'Insee ?
Parce que les méthodes de calcul ne sont pas exactement les mêmes. "Tous les mois, on demande à un échantillon d'entreprises comment s'est portée leur santé économique dans un passé proche et comment ils sentent l'avenir proche", explique un responsable de l'Insee à Europe 1. Ces données sont ensuite corrigées pour tenir compte des variations saisonnières et des politiques économiques, précise Slate.fr.
Pour établir sa propre prévision, la Banque de France réalise également des enquêtes de conjonctures auprès de chefs d'entreprise, explique le site, mais les indicateurs et les facteurs pris en compte sont moins larges que ceux l'Insee.
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