Si la montée de la mer s'accélérait, les habitants pourraient devenir les premiers réfugiés climatiques français.
Le petit village est coincé entre la Méditerranée et les marées de Camargue. Saintes-Maries-de-la-Mer, 2 500 habitants est cerné par les eaux. La population est devenue témoin de l'implacable avancée de la mer. Les plages sont avalées par les eaux et remplacées au fil des ans par des kilomètres de digue. "La mer était à 400 mètres en 1942 ou 43", se souvient un ancien. "Maintenant, elle est là".
Au fil des années, plus de 20 millions d'euros ont été dépensés pour protéger cette commune. Mais après la tempête de l'hiver dernier, l'avenir est de nouveau incertain. Par endroit, les protections ont été attaquées par les vagues. "L'urgence c'est de faire des travaux, protéger le village", insiste le maire.
Une terre vulnérable
Les 15 000 hectares de plaine de la Camargue sont vulnérables, car cernés par la mer et par les deux bras du Rhône. Les célèbres taureaux noirs pourraient être les premières victimes de ce bouleversement. Car les inondations sont de plus en plus fréquentes. Pour changer la donne, les responsables du parc naturel envisagent d'abandonner 3 000 hectares à la mer. D'autres ont construit des digues.
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