La DGAC soutient les aiguilleurs du ciel
"Le ciel français est l'un des plus sûrs au monde", affirme jeudi la DGAC dans un rapport commandé par le gouvernement"Le ciel français est l'un des plus sûrs au monde", affirme jeudi la DGAC dans un rapport commandé par le gouvernement
Dominique Bussereau l'avait demandé mercredi à la Direction générale de l'aviation civile pour vérifier les affirmations du Figaro et alors que les syndicats de contrôleurs aériens dénonçaient des "contre-vérités".
Le secrétaire d'Etat aux Transports avait réagi à un article du journal met en cause leur travail et rapportant des incidents en vol.
"Ce rapport, je l'aurai demain, et à la demande du Premier ministre il sera immédiatement rendu public", avait précisé le ministre qui a ajouté: l'aéroport de Roissy-Charles De Gaulle assure plus de 500.000 vols par an "dans des conditions de sécurité optimales" et la présence des contrôleurs aériens est "contrôlée par des carnets de présence".
La DGAC soutient les aiguilleurs du ciel
"Le ciel français est l'un des plus sûrs au monde", affirme jeudi la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dans son rapport commandé par le gouvernement.L'organisation du travail des aiguilleurs du ciel est toutefois dans la ligne de mire de la Cour des comptes. Les sages de la rue de Cambon ont émis des remarques à ce sujet dans un référé adressé le 31 juillet dernier au ministère de l'Ecologie - chapotant les Transports -, selon le rapport de la DGAC. La Cour des Comptes n'a pas voulu communiquer sur cette question.
Suite à l'article décrié, Patrick Gandil, directeur général de la Direction générale de l'aviation civile, indique dans son rapport: "En période de faible trafic, le chef d'équipe peut être amené à octroyer une autorisation d'absence à certains contrôleurs par rapport à leur vacation théorique fixée pour l'ensemble de l'équipe par le tour de service". Mais il monte au créneau pour défendre les contrôleurs aériens en ce qui concerne la sécurité. "L'idée que véhicule l'article du Figaro d'un contrôle aérien organisé au seul profit de ses agents et au mépris de la sécurité est inexacte", écrit-il, dans ce rapport mis en ligne sur le site du ministère de l'Ecologie.
"Il n'en reste pas moins que, comme dans toute oeuvre humaine (et notamment le pilotage), le contrôle aérien n'échappe pas aux erreurs humaines. Elles n'ont pas le lien que voudrait établir l'article avec la gestion des effectifs", ajoute-t-il.
"Des techniciens supérieurs de haute qualité"
Roissy-Charles de Gaulle est le "premier aéroport français" avec "500.000 vols par an assurés dans des conditions de sécurité optimales", a encore dit Dominique Bussereau, soulignant que les contrôleurs aériens étaient "des techniciens supérieurs de haute qualité" avec 5 ans de formation "qui assurent avec beaucoup de dévouement leur travail dans des conditions de stress souvent difficiles".
Selon lui, ils "ont des conditions de travail aménagées en fonction de ce stress", mais leur "présence est naturellement contrôlée par des carnets de présence et tout un ensemble de dispositions, comme dans toutes les entreprises publiques ou privées".
Le secrétaire d'Etat, qui répondait à une question du député UMP du Val-d'Oise, Yannick Paternotte, a jugé que les faits mentionnés par Le Figaro "sont graves", en rappelant qu'il avait demandé au directeur général de l'aviation civile un rapport sous 24 heures.
Les syndicats réagissent
Le Spac-CFDT estime que "l'article mettant en cause des personnels de la DGAC" est "constitué de contre-vérités". C'est "au minimum une énorme maladresse, voire une provocation à l'orée de négociations protocolaires qui s'annoncent complexes", poursuit le texte. Le syndicat dit attendre "au minimum une réaction ferme du ministère des Transports et de la direction générale (de la DGAC)".
Des négociations doivent démarrer sous peu entre syndicats et direction pour prévoir dans les trois prochaines années un certain nombre d'évolutions sociales, a précisé Jean-Paul Armangau, délégué Usac-CGT, qui s'est "dit scandalisé" par l'article "truffé de contre-vérités". "Que les contrôleurs travaillent à mi-temps, c'est archi-faux", a déclaré M.Armangau avant d'ajouter: "Notre taux d'absentéisme, qui est public, est de moins de 2%", a-t-il affirmé. "Il n'y a pas de retards dus à un manque d'effectifs en France, où la sécurité aérienne est l'une des meilleures au monde, même s'il n'y a pas assez de recrutements notamment dans les petits aéroports", a estimé Jean-Paul Armangau.
L'article qui met le feu aux poudres
Le Figaro a publié mercredi un article affirmant que les contrôleurs aériens français travaillent "quasiment à mi-temps dans la plus parfaite illégalité". Selon le quotidien, "plusieurs incidents liés à un sous-effectif en tour de contrôle" ont été rapportés par des pilotes d'Air France.
Selon le quotidien, les contrôleurs aériens organiseraient eux-mêmes leurs semaines de travail et les rotations à travers un système baptisé "clairance". Au lieu de travailler 24 heures par semaine et 160 jours par an, les aiguilleurs du ciel n'en feraient que la moitié: 12 heures par semaine et 80 jours par an.
Les aiguilleurs gérant plusieurs zones à la fois, ils ne pourraient contrôler parfaitement les opérations, toujours selon le journal.
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