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Fillon-Dati : la guerre sans fin

L'eurodéputée et le Premier ministre briguent la même circonscription pour les législatives de juin 2012 à Paris. Une concurrence qui se manifeste avec virulence par médias interposés.

Article rédigé par franceinfo
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Montage réalisé à partir de deux photos prises à Paris, l'une datée du 4 mai 2011 de l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati, l'autre datée du 20 avril 2011 du Premier ministre François Fillon. (PIERRE VERDY MIGUEL MEDINA / AFP)

Entre Rachida Dati et François Fillon, la guerre dure depuis des mois... Les deux UMP se disputent la même circonscription parisienne pour les législatives de juin 2012, malgré les appels au calme du parti présidentiel. Née d'un redécoupage, cette deuxième circonscription comprend le 5e arrondissement de la capitale ainsi qu'une partie des 6e et 7e. Chronologie d'une bataille à couteaux tirés pour ce fief de la droite à Paris.

7 juin : "Je ne vois pas comment François Fillon peut m'évincer" 

Un an avant les législatives, la maire du 7e défend déjà son pré carré. Sa candidature lui a été promise par le chef de l'Etat, assure-t-elle sur RTL. Et elle attaque son rival : "Je ne vois pas comment François Fillon peut arriver à m’évincer au seul motif qu’il est Premier ministre ou qu’il en a marre de la Sarthe !" 


13 octobre : "Moi, je ne recherche pas une circonscription de confort" 

Sur ses terres sarthoises, François Fillon vient d'officialiser sa candidature parisienne aux législatives de 2012. Rachida Dati réplique fermement sur Public Sénat. L'ancienne Garde des sceaux exhorte le Premier ministre au "courage" en choisissant par exemple de reconquérir une circonscription de l'Est parisien.

 23 octobre : "Il a reçu les élus pour leur proposer des postes"

Cette fois, Rachida Dati passe à l'offensive. Invitée de l'émission Radio France Politique, l'ex-Garde des sceaux accuse François Fillon d'avoir acheté des élus, notamment Jean Tiberi et son fils, afin de mieux s'implanter dans la capitale. Le lendemain, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, tente de jouer les médiateurs lors d'une réunion des élus du parti. En vain, manifestement.

25 octobre : "Je préfère ignorer les mesquineries et les provocations"  

François Fillon était jusqu'à présent resté sourd aux attaques de sa rivale. Mais au surlendemain de la violente salve de Rachida Dati, le Premier ministre réplique. "La situation nous interdit à tous de tomber dans la petite politique. Je préfère ignorer les mesquineries et les provocations", lesquelles "seront jugées sévèrement pas nos compatriotes"

8 novembre : "Quoi qu'il arrive, je serai candidate"

Rachida Dati l'assure sur Canal+ : "Quoi qu'il arrive, je serai candidate aux législatives en 2012". Contestée dans son propre camp, elle maintient tout de même ses propos et va plus loin en s'en prenant aux "amis et collaborateurs de François Fillon" qui "ont eu des comportements inacceptables". La maire du 7e arrondissement les accuse notamment d'avoir entravé le vote du budget de son arrondissement. C'est le dernier épisode en date de cet affrontement.

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