Langues régionales : Emmanuel Macron demande au gouvernement de "trouver les moyens de garantir leur transmission"
"Les langues de France sont un trésor national et ne cessent d'enrichir notre culture française", a expliqué mercredi le président de la République, quelques jours après que le Conseil constitutionnel a partiellement censuré la proposition de loi sur les langues régionales.
Emmanuel Macron s'immisce dans la polémique autour des langues régionales. Le chef de l'Etat a assuré, mercredi 26 mai sur Facebook, que "rien ne saurait entraver" l'enseignement immersif en langues régionales, et "demandé au gouvernement et au Parlement de trouver les moyens de garantir leur transmission", quelques jours après que le Conseil constitutionnel a partiellement censuré, vendredi, la proposition de loi sur les langues régionales, et notamment l'enseignement immersif, dont le but consiste à utiliser ces langues durant une grande partie du temps scolaire (par exemple en enseignant les mathématiques en breton).
"Les langues de France sont un trésor national et ne cessent d'enrichir notre culture française. Depuis des décennies, un mouvement majeur de transmission par l'école immersive, au travers d'associations comme Diwan, Seaska, les Calendretas, Bressola, ABCM et d'autres, a fait vivre ces langues et a garanti leur avenir. Rien ne saurait entraver cette action décisive", a expliqué le président de la République, avant de faire allusion à la décision du Conseil constitutionnel. "Le droit doit libérer, jamais étouffer."
Jean Castex a missionné deux députés
Début avril, le Parlement avait validé le texte du député Libertés et Territoires, Paul Molac, avant que plusieurs députés de la majorité ne saisissent le Conseil constitutionnel. Celui-ci a censuré la méthode immersive à l'école et l'utilisation de signes diacritiques comme le tilde (~) dans les actes de l'état civil. Mardi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu'il allait missionner deux députés sur la question de l'enseignement immersif dans les langues régionales, alors que François Bayrou, le président du Modem, a jugé lundi dans L'Express que "le président de la République [devait] s'emparer de cette question".
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