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Le chef de l'Etat, accompagné de François Fillon a commémoré le 40e anniversaire de la mort du général De Gaulle

Une minute de silence a été observée par les deux hommes.Ce déplacement en tandem a eu lieu à quelques jours du remaniement du gouvernement. François Fillon, un temps donné partant au profit de l'actuel ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, pourrait finalement se succéder à lui-même, selon plusieurs sources gouvernementales.
Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
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La Croix de Lorraine à Colombey-les-deux-Eglises, mémorial Charles De Gaulle (AFP / François NASCIMBENI)

Une minute de silence a été observée par les deux hommes.

Ce déplacement en tandem a eu lieu à quelques jours du remaniement du gouvernement. François Fillon, un temps donné partant au profit de l'actuel ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, pourrait finalement se succéder à lui-même, selon plusieurs sources gouvernementales.

Après avoir fleuri la tombe du général au cimetière de Colombey, le chef de l'Etat a visité La Boisserie, la propriété où Charles de Gaulle résidait depuis sa démission de la présidence en 1969. Il a déposé une seconde gerbe au pied de la Croix de Lorraine érigée à proximité.

Le général Charles de Gaulle est mort le lundi 9 novembre 1970 à La Boisserie à l'âge de 79 ans.

Nicolas Sarkozy a conclu son déplacement par un discours d'à peine 25 minutes émaillé de longues citations du général.

Sous un chapiteau dressé non loin de la Croix de Lorraine et devant un millier de personnes, dont des membres de la famille du général (mais peu de gaullistes historiques), quelques députés et ministres dont François Fillon mais sans Jean-Louis Borloo, le président de la République a rappelé la "stupeur" qui avait saisi le pays "en cette soirée du 9 novembre 1970" à l'annonce de la mort du général De Gaulle (en réalité, la nouvelle n'est parvenue aux Français que le 10 ndlr). "Chacun se sentit d'un coup orphelin de celui qui avait partagé 30 ans de la vie" des Français a-t-il dit.

Au souvenir des grands moments et des épreuves (la guerre 39-40, la Libération, ndlr) traversés par le pays, Nicolas Sarkozy a évoqué "le recours rassurant" que représentait le fondateur de la Ve République pour les Français, un homme "fidèle à l'histoire de la France et constamment tourné vers l'avenir".

Nicolas Sarkozy se pose en héritier politique du général
Admiratif de "la permanence et le mouvement" qui caractérisaient selon lui la politique du général en tant que chef d'Etat, Nicolas Sarkozy a déclaré que De Gaulle "a toujours su que la haine de soi finit par déboucher sur la haine des autres".

Faisant allusion aux mouvements sociaux qui émaillent la vie du pays actuellement, le président de la République a estimé que même si en démocratie il est "légitime de défendre ses intérêts, de défendre son point de vue, de protester, le devoir du président, c'est de décider sur le seul critère de l'intérêt général". Le président de la Ve République "n'est pas un arbitre, il a le devoir d'agir", a-t-il déclaré, se référant une nouvelle fois à la conception "élevée" de l'Etat promue en son temps par le général De Gaulle.

Se plaçant en quelque sorte sous la tutelle historique du général, Nicolas Sarkozy a terminé son allocution en citant une nouvelle fois son illustre prédécesseur : "si la France m'a choisi comme guide, ce n'est pas pour présider à son sommeil".

La cérémonie d'hommage était retransmise en direct sur France 2, au cours d'une émission intitulée "De Gaulle, l'héritage". Elle a été suivie par 1,4 million téléspectateurs.

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