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Le gouvernement a pris la mesure de l'affaire d'espionnage d'un journaliste du Monde et réfléchit à des sanctions

Citant un proche de Nicolas Sarkozy, le quotidien évoque Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).Mais interrogé par Le Monde pour savoir si Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, seraient sanctionnés, Claude Guéant répond : "Bien évidemment non".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Bernard Squarcini, directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en février 2011 (AFP/LIONEL BONAVENTURE)

Citant un proche de Nicolas Sarkozy, le quotidien évoque Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Mais interrogé par Le Monde pour savoir si Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, seraient sanctionnés, Claude Guéant répond : "Bien évidemment non".

"MM. Squarcini et Péchenard sont des grands serviteurs de l'Etat et de l'intérêt général, ils font leur devoir et ils ont toute ma confiance", dit le ministre de l'Intérieur.

La saga judiciaire autour de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt est relancée jeudi par des révélations sur l'espionnage par les services de renseignement d'un journaliste du Monde qui avait écrit des articles sur l'affaire. Cette pratique illégale que le ministre de l'Intérieur a confirmée jeudi pourrait entraîner des mises en examen de responsables du ministère.

Une information judiciaire avait été ouverte en mai dernier, notamment pour "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions" après une nouvelle plainte du Monde, le parquet ayant classé sans suite une première plainte du quotidien.

Volée de bois vert à gauche
Ce nouvel épisode a ravivé le débat politique entre gauche et droite, à huit mois de l'élection présidentielle.

Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, a estimé vendredi sur Radio Classique que "dans tout autre pays (...) les hauts responsables de la police nationale et du renseignement intérieur auraient déjà dû démissionner." "Ils ne respectent pas la loi. Aujourd'hui même, je vais demander au président de la commission des lois d'auditionner le ministre de l'Intérieur, le directeur des renseignements intérieurs et le directeur général de la police nationale", a-t-il annoncé.

"Nicolas Sarkozy voulait être à la tête d'une République irréprochable, il est à la tête d'un Etat suspect", a déclaré jeudi soir François Hollande, candidat à la primaire socialiste.

Dans un communiqué, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, a évoqué une affaire d'une "immense gravité" et le premier secrétaire par intérim du PS, Harlem Désir, a évoqué une "véritable affaire d'Etat".

Guéant reconnaît l'espionnage d'un journaliste du Monde

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