Le nombre des violences contre les personnes a continué d'augmenter entre juillet 2010 et juin 2011
La hausse est de 2,3% entre cette période et la période correspondante 2009-2010, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
Selon un bilan mensuel publié mercredi, "ce sont les faits de violences crapuleuses, soit les vols violents (...) qui expliquent pour près des deux tiers" cette hausse.
Le nombre de faits constatés de violences aux personnes, précise l'ONDRP, atteint 470.252 contre 459.600 au cours de la même période précédente, dont 122.660 faits de violences crapuleuses, contre 115.631 (+6,08%), et 242.565 non crapuleuses, contre 240.390 (+0,9%).
Le précédent bilan mensuel faisant état d'une augmentation de 3% de ces violences.
Cambriolages et escroqueries en hausse
Selon le dernier bilan, les atteintes aux biens, pour leur part, baissent de 1,12% (2.164.630 contre 2.189.140).
Comme le montraient déjà de précédents bilans mensuels de l'ONDRP, si les vols commis sans violence diminuent (-0,07%), les cambriolages poursuivent toujours leur hausse (322.871 contre 307.862), progressant de 4,87%.
Quant aux escroqueries et infractions économiques et financières, elles augmentent de 6,51%.
Hausse des "délits routiers"
En matière d'insécurité routière, tous les indicateurs rassemblés par l'Observatoire sont en hausse.
Ainsi, pour les "délits routiers", au cours du premier semestre 2011, le nombre constaté de conduites sous l'emprise de l'alcool et/ou des stupéfiants, passant de 93.114 à 97.088, croît de 4,27% et celui des conduites sans permis augmente de 9,16%, à 44.556 contre 48.638.
La hausse est supérieure pour les contraventions de grands excès de vitesse qui atteignent 8.153 dans les six premiers mois de 2011, contre 7.132 au premier semestre 2010, soit +14,32%.
Le nombre d'affrontements entre bandes s'est largement réduit, atteignant 216 au premier semestre 2011, contre 258 au cours de la même période de l'année précédente.
Réaction
Le responsable des questions de sécurité au PCF, Ian Brossat, a estimé mercredi dans un communiqué que "le fiasco du gouvernement" était "confirmé" après la publication de ces chiffres.
"Après le rapport de la Cour de comptes, cette nouvelle étude confirme le fiasco total du gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité", juge M. Brossat, qui rappelle que "le précédent bilan mensuel signalait déjà une hausse de 3% de ce type de violences".
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