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Le procès de Jacques Chirac dans les affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris s'ouvrira bien le 7 mars

Le tribunal correctionnel a renvoyé à cette date sa décision sur une demande formulée lundi par la défense de Jacques Chirac, susceptible de retarder le procès, précisant que le procès se déroulerait du 7 mars au 8 avril.Il a également confirmé la jonction des deux volets des affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jacques Chirac (AFP - Patrick Kovarik)

Le tribunal correctionnel a renvoyé à cette date sa décision sur une demande formulée lundi par la défense de Jacques Chirac, susceptible de retarder le procès, précisant que le procès se déroulerait du 7 mars au 8 avril.

Il a également confirmé la jonction des deux volets des affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris.

Alors que la santé de Jacques Chirac suscite moult spéculations, l'avocat de l'ancien président, Me Jean Veil, avait demandé au tribunal un "sursis à statuer", c'est à dire d'attendre que le tribunal administratif se soit prononcé sur une requête de l'association de lutte contre la corruption Anticor, dont le président d'honneur est le juge Eric Halphen, qui a décidé de se constituer partie civile.

Le procès de Jacques Chirac faisait l'objet lundi matin d'une audience technique visant à confirmer que les deux volets de l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris seraient bien jugés ensemble en mars, après la jonction des deux dossiers judiciaires validée fin 2010 par la Cour de cassation.

Lors du procès de mars, le volet de Nanterre, qui porte sur sept emplois présumés fictifs à la mairie de Paris, confiés à des permanents du RPR d'octobre 1990 à novembre 1994, doit être jugé en même temps que le volet parisien, déjà programmé du 7 mars au 8 avril. Ce dossier, qui implique neuf autres prévenus, porte sur 21 emplois présumés de complaisance, rétribués sur fonds publics entre octobre 1992 et mai 1995, alors que Jacques Chirac était le premier édile de la capitale.

Ce sera la première fois qu'un ancien président de la République est appelé à comparaître en justice. Renvoyé devant la justice pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêts", il encourt en théorie 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende. Toutefois, la pression sur lui s'est considérablement allégée depuis que la mairie de Paris a renoncé à se porter partie civile, suite à un accord conclu cet automne avec l'UMP et Jacques Chirac, l'indemnisant à hauteur de 2,2 millions d'euros.

Face aux rumeurs, Chirac assure qu'il va "très bien"
L'ancien chef de l'Etat a affirmé lundi sur BFMTV qu'il se portait "très bien", alors que son état de santé a suscité nombre de spéculations sur sa capacité à comparaître à son procès du 7 mars au 8 avril. Interrogé à la sortie de son domicile parisien par BFMTV, l'ancien chef de l'Etat a répondu par une question: "Je vous donne l'impression de ne pas aller bien ?" Puis il a dit: "Je me porte très bien, je vous remercie. Je vous souhaite de vous porter aussi bien."

Un peu plus tôt, réagissant aux rumeurs sur la santé de son mari, Bernadette Chirac avait déclaré lundi matin sur Europe 1 que son époux "(avait) dit qu'il irait à son procès et il (irait)", ajoutant qu'il "n'(avait) pas la maladie d'Alzheimer". "Les médecins le (lui) ont dit", avait souligné l'épouse de l'ancien président de la République (1995-2007).

La perspective de ce procès a relancé les spéculations sur l'état de santé de Jacques Chirac, 78 ans, le Journal du Dimanche allant jusqu'à évoquer la maladie d'Alzheimer, hypothèse réfutée par des chiraquiens et par l'ex-numéro un du PS, François Hollande. A plusieurs reprises lors de ses dernières apparitions publiques, Jacques Chirac, qui avait eu un accident vasculaire cérébral en 2005, est apparu affaibli et fatigué.

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