Les empreintes relevées lors de l'infraction chez Mme Royal correspondent à celles de la suspecte interpellée vendredi
Cette adolescente, arrêtée avec deux autres personnes lors d'un cambriolage à Neuilly-sur-Seine, a avoué dimanche sa participation au cambriolage.
Il s'agissait de la troisième intrusion en quatre ans au domicile de Ségolène Royal, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Lors de sa garde à vue, les enquêteurs ont constaté que les empreintes digitales de la jeune fille correspondaient à celles trouvées chez la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes et qu'elles figuraient au fichier national des empreintes digitales.
Les empreintes relevées au domicile correspondaient à celles de la suspecte, interpellée en flagrant délit de vol avec effraction avec un garçon "prétendument mineur" et une jeune femme majeure.
Déjà interpellée à plusieurs reprises auparavant, l'adolescente avait donné à chaque fois une identité et un âge différents.
Dans un communiqué, Ségolène Royal a demandé samedi soir "à ceux qui déclarent coupable une jeune adolescente de 14 ans de se calmer et d'attendre la fin de l'enquête". "Il faudra notamment savoir si des empreintes extérieures au domicile sont une preuve suffisante et si une adolescente de 14 ans, seule, a la force de fracturer une porte fenêtre", ajoutait le communiqué.
Ségolène Royal avait dénoncé mercredi "une tentative intolérable de (la) déstabiliser à un moment important", deux jours après l'annonce de sa candidature aux primaires PS pour la présidentielle de 2012. "Des mesures doivent être prises (...) Ce n'est pas tolérable. Il y a un climat qui n'est pas très sain, il y a des journalistes dont les ordinateurs ont été cambriolés", le ministre de l'Intérieur doit "s'assurer que ça ne puisse pas se reproduire", a de son côté réagi le N.2 du PS Harlem Désir.
Un appartement déjà mis à sac deux fois
Le même appartement avait été mis à sac une première fois le 17 août 2006, alors que Mme Royal s'apprêtait à déclarer sa candidature aux précédentes primaires pour l'Elysée, puis le 27 juin 2008, à la veille d'un discours de présentation de sa contribution avant le congrès du PS de Reims.
A l'époque, Mme Royal avait estimé que ce cambriolage était "une affaire politique", relevant "la coïncidence très étrange" de l'effraction avec des déclarations dans lesquelles elle avait dénoncé "la mainmise sur la France du clan Sarkozy". En réponse, le Premier ministre François Fillon l'avait accusée "de perdre le contrôle d'elle-même".
En juin 2009, la juge d'instruction de Nanterre en charge de l'enquête sur les deux premières intrusions avait lancé un mandat d'arrêt international contre une suspecte arrêtée en Suisse. Cette femme, une jeune Serbe, avait été identifiée comme l'un des auteurs possibles de l'effraction de 2006.
Placée sous contrôle judiciaire, elle sera jugée le 8 février par la 18e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre.
Dans ce dernier cambriolage, la porte de la cuisine a été fracturée, et le ou les visiteurs ont tenté de s'introduire sans succès dans la chambre de Mme Royal qu'elle verrouillait depuis le précédent cambriolage.
L'entourage de Mme Royal a évoqué une "mise à sac" de deux chambres et du bureau de l'appartement de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) situé en rez-de-jardin, des tiroirs vidés, des objets personnels éparpillés mais a priori aucun vol. L'enquête est menée par le Service départemental de police judiciaire (SDPJ-92).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.