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Les grévistes de Legré-Mante délogés

Les CRS ont délogé jeudi au petit matin les salarés de Legré-Mante, à Marseille, qui occupaient leur usine
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
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Les CRS bloquent l'usine Legré-Mante à Marseille, après en avoir délogé les salariés (12 août 2009) (© AFP / Michel Gangne)

Les CRS ont délogé jeudi au petit matin les salarés de Legré-Mante, à Marseille, qui occupaient leur usineLes CRS ont délogé jeudi au petit matin les salarés de Legré-Mante, à Marseille, qui occupaient leur usine

Deux compagnies de CRS et des pompiers avec des camions de déminage, soit une centaine d'hommes, sont intervenues vers 6h. Ils ont évacué les trois salariés, sur 48, qui se trouvaient à l'intérieur.

Les salariés de Legré-Mante (groupe Margnat), seul fabricant français d'acide tartrique, occupaient leur usine depuis le 24 juillet.

Les CRS "vont garder notre site à notre place pour le compte de la préfecture qui ne nous a jamais répondu", a dénoncé Martial Eymard, délégué CGT du personnel.M. Eymard. "Ca me choque et ça m'énerve qu'ils (la préfecture et la direction de l'usine) nous envoient la police, ils nous traitent comme des voyous", a-t-il ajouté.

Vers 07H30, une dizaine de salariés, déterminés à poursuivre leur mouvement de résistance, se sont rassemblés devant l'usine désormais gardée par les autorités. Ils ont été rejoints par des habitants du quartier venus les soutenir.

Des matières dangereuses se trouvent toujours dans les locaux, notamment de l'acide chlorhydrique, de l'acide sulfurique, de la soude caustique ou du formol.

L'usine, implantée depuis 1784 à La Madrague-de-Montredon, un quartier du sud de Marseille en bord de mer, produisait 5.000 tonnes annuelles d'acide tartrique, un produit fabriqué à partir de jus de raisin non fermenté et utilisé comme acidulant et antioxydant, et de sels dérivés. 75% de cette marchandise était exportée selon son site internet.

La production est arrêtée depuis le 6 juillet et l'entreprise a été placée en liquidation judiciaire le 23 juillet. Le comité d'entreprise a indiqué jeudi avoir fait appel le 3 août de la liquidation judiciaire. Les salariés espèrent des négociations et l'obtention d'une prime individuelle de 50.000 euros ainsi que des formations.

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