Les "zones de solidarité" (zones noires) définies en Vendée après la tempête Xynthia seront "ajustées" d'ici l'été
Certaines maisons pourront entrer dans le zonage à leur demande, d'autres pourront peut-être en sortir après une enquête de terrain, a annoncé lundi le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot.
"Il y a une étude au cas par cas pour toute situation qui paraîtrait difficilement compréhensible au propriétaire", a-t-il expliqué à la Roche-sur-Yon.
Des "missions de terrain" concerneront des maisons "en limite de périmètre, avec une topographie particulièrement protectrice, protégées par un cordon dunaire", a-t-il dit, avant de préciser: "je ne suis fermé à rien".
Le préfet réagissait à l'incompréhension de certains propriétaires qui, après le passage de Xynthia le 28 février, ont vu leurs habitations épargnées par l'eau mais situées en zone noire, devenues depuis "zones de solidarité" (915 maisons en Vendée), où l'Etat propose un rachat à l'amiable avant destruction.
Le préfet a fait cette annonce à l'issue d'une table ronde en présence des maires des deux communes concernées par les zones noires, l'Aiguillon-sur-mer et La Faute-sur-mer.
Cette réunion était organisée par Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, qui réclamait des études au cas par cas dès cette semaine pour ces situations particulières.
"Dès cette semaine, une mission de terrain (composée de personnels de la préfecture, d'experts, ndlr) va travailler et me faire un rapport pour la deuxième phase, qui interviendra après la phase amiable, de la préparation de l'enquête publique", a dit le préfet.
Les zones dites "noires" seront "intangibles pour la partie amiable, parce qu'elles offrent des avantages" pour les propriétaires, a précisé M.Brot. Mais "je n'exclus pas à la marge de les accroître pour permettre à des personnes qui n'y seront pas d'y être incluses du fait que leurs habitations ont été gravement endommagées ou gravement inondées", a-t-il précisé.
Le zonage ainsi obtenu, avec des maisons qui pourraient s'y intégrer en plus et d'autres qui pourraient en être sorties, sera ensuite soumis à une enquête publique qui "ne peut pas être envisagée raisonnablement avant courant ou fin du mois de juillet", a précisé le préfet.
40 millions d'euros débloqués pour les victimes de Xynthia
Par ailleurs, le ministre du Budget François Baroin a annoncé lundi que le gouvernement débloquera cette année 40 millions d'euros en faveur des victimes de la tempête Xynthia.
"C'est une aide exceptionnelle apportée aux collectivités locales, aux agriculteurs, pour les dégâts non-assurables qu'ils ont subis", a déclaré M.Baroin en présentant à l'Assemblée le collectif budgétaire, citant par exemple "la voirie, les ponts, les réseaux d'assainissement, les stations d'épuration".
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