Marseille. Un policier mis en examen pour le meurtre d'un jeune homme
Le policier "en état alcoolisé" est soupçonné d'avoir tué un jeune avec son arme de service au cours d'une altercation, alors qu'il n'était pas en service.
Il est soupçonné d'homicide volontaire. Le policier "en état alcoolisé" qui a tiré sur un jeune, avec son arme de service, a été mis en examen pour meurtre et écroué. La juge Karine Molco a placé le fonctionnaire de police en détention provisoire à Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier. Vendredi 15 février, le parquet avait demandé la mise en examen pour homicide volontaire et le placement en détention provisoire.
"Il n'y a manifestement pas de légitime défense, qui suppose une proportionnalité entre l'aggression et la riposte", a expliqué le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest. Or "aucun des agresseurs n'était porteur d'une arme à feu ou d'un couteau. Là, d'après ce que l'on a comme indication, on est sur un usage volontaire, même si l'intéressé parle d'un coup de feu accidentel". "Telle que l'arme se présente, un coup de feu accidentel, moi j'ai un peu de mal à y croire", a encore assuré le procureur.
Des versions divergentes
En garde à vue, le policier et un ami de la victime ont donné aux enquêteurs des versions différentes des faits. Mais ils s'accordent cependant sur les premières minutes du drame. Le policier, qui se trouvait dans la supérette, a fait une remarque au jeune de 19 ans qui fumait du cannabis. Une altercation a suivi, au cours de laquelle il a été pris à parti et frappé au visage devant le magasin, avant de tomber au sol. Sous les coups, le fonctionnaire a alors sorti son arme de service.
C'est à partir de là que les versions divergent : le gardien de la paix assure avoir crié pour faire état de sa qualité de policier, puis une balle serait accidentellement partie de son arme. Selon l'homme de 29 ans, le policier n'a jamais fait état de son statut, et s'est mis en position avant de tirer sur son ami, à une distance de 7 à 8 mètres. Les témoignages de la dizaine de personnes présentes sur les lieux, "confus" selon le procureur, n'ont pas encore permis de démêler les faits.
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