Six policiers légèrement blessés par des tirs en Martinique lors de violences urbaines à Fort-de-France

Trois personnes ont été interpellées, selon la préfecture. Les affrontements ont eu lieu près du grand port maritime de Martinique, visé par un mouvement de grogne contre la vie chère.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le port commercial de Fort-de-France (Martinique), le 15 juin 2022. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Ils intervenaient dans un contexte de grogne contre la vie chère en Martinique. Six policiers visés par des tirs d'arme à feu ont été légèrement blessés dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 septembre, lors de violences urbaines à Fort-de-France, a déclaré la préfecture dans un communiqué.

Les échauffourées ont eu lieu dans le quartier de Sainte-Thérèse, à proximité du grand port maritime de Martinique. Les policiers "sont intervenus à trois reprises face à des groupes d'individus violents qui les ont pris pour cibles au moyen d'armes à feu et de jets de projectiles", détaille la préfecture, qui ajoute que les policiers ont essuyé à deux reprises des "tirs à balles réelles, qui ont blessé légèrement six fonctionnaires et dégradé deux véhicules". Trois personnes ont été interpellées, selon la même source.

Le principal port de Martinique visé par une grève

Le grand port maritime de Martinique, par lequel transitent 98% des marchandises qui entrent ou sortent du territoire, est visé depuis dimanche par un mouvement de colère contre la vie chère. Plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l'appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) qui réclame l'alignement du prix des produits alimentaires sur ceux pratiqués dans l'Hexagone.

Interpellé tôt dimanche matin près d'un dépôt de bus où des dégradations ont été commises, le président du RPPRAC, Rodrigue Petitot, a été remis en liberté lundi soir sous le statut de témoin assisté. En réaction à son arrestation, les syndicats de dockers et d'agents du port ont cessé le travail. Ils réclament également des négociations sur la question de la vie chère. Leur mouvement a continué mardi, selon la direction du port.

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