Mayotte : face à la violence, les Mahorais se sentent délaissés
À Mayotte, deux adolescents ont payé de leur vie des débordements meurtriers. Une grande partie de la population dénonce l’immigration clandestine principalement comorienne. L’été dernier, la classe politique alertait déjà à propos de règlements de comptes.
Les violences qui frappent Mayotte depuis une semaine ont fait une nouvelle victime : un adolescent de 14 ans, tué à l’arme blanche en pleine rue, à Petite-Terre. Depuis vendredi 22 janvier, trois personnes ont été tuées de la même manière. Face à cette escalade de l’insécurité, les Mahorais se sentent délaissés. “On nous tue”, lance l’un d’eux. “Jusqu’à quand on va vivre ça, ici en Petite-Terre ? On est dans un département français ?", s’interroge un autre.
Un droit du sol restreint
Le 101e département français recense officiellement 256 000 habitants, dont 42% seulement sont nés sur place. Les autres habitants sont des migrants. Ils viennent du continent africain ou des Comores, une île située à 70 km seulement par la mer. Alors, pour décourager les candidats à l’asile, le droit du sol a été restreint, mais beaucoup de migrants s’installent encore dans ces logements de fortune. Et c’est dans ces quartiers pauvres que naît la violence.
B. Mousset, D. Attal, Mayotte le 1ère
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