Mayotte : une opération anti-migrants crée la polémique
La première mission de reconnaissance a eu lieu dans l’après-midi du jeudi 20 avril pour une partie des forces de l’ordre en renfort à Mayotte. 120 policiers et 500 gendarmes au total sont arrivés de la métropole ces derniers jours. Les interventions dans les bidonvilles doivent débuter lundi au plus tard pour deux mois dans le département français de l’océan Indien. De nombreux quartiers insalubres, construits sans autorisation, pourraient être démantelés et des migrants sans papier expulsés pour la plupart vers Anjouan ou les Comores, d’où ils sont originaires.
"Nous ne sommes pas des chiens"
Dans un village, les riverains se préparent à une destruction imminente. Les autorités ont récemment recensé leurs habitations de fortune avec des numéros. Certains, résignés, font leurs valises. D’autres, au contraire, sont décidés à rester. "Nous ne sommes pas des chiens, nous ne sommes pas des animaux", dénonce une habitante arrivée des Comores il y a 25 ans. Elle a refusé une proposition de relogement de trois mois. Les forces de l’ordre s’attendent à des affrontements dans les prochaines semaines.
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