Calais : cinq faux policiers mis en examen pour avoir agressé des migrants
Agés de 18 à 48 ans, ils étaient en garde à vue depuis mercredi et ont été écroués. Ils sont notamment soupçonnés d'avoir agressé trois Syriens à proximité de la gare de Calais dans la nuit du 20 au 21 janvier.
Ils sont accusés de s'être rendus "à plusieurs reprises à Calais pour agresser des migrants". Cinq hommes, âgés de 18 à 48 ans et en garde à vue depuis mercredi, ont été mis en examen pour "vol avec armes" et "transport d'armes de catégorie D", vendredi 11 mars. Ils ont été écroués.
Ces cinq hommes sont notamment accusés d'avoir agressé trois Syriens à proximité de la gare de Calais dans la nuit du 20 au 21 janvier. Ils ont reconnu avoir utilisé "des barres de fer et des manches de pioche". Les trois Syriens ont porté plainte. L'un d'eux a fait état d'un vol de 4 000 euros.
"Certains d'entre eux criaient 'police !'"
Ces hommes, dont quatre sont sans emploi, ont "clairement tenté de mettre leurs agissements sur le compte des forces de l'ordre". "Ils n'ont pas avoué qu'ils se déguisaient en policiers, mais ils ont reconnu que certains d'entre eux criaient 'police !' lors des agressions pour s'afficher ainsi face aux migrants, et qu'ils utilisaient notamment des matraques télescopiques", a précisé une source policière.
Le groupe "se donnait une espèce de coloration type 'service d'ordre', des talkies-walkies ont notamment été retrouvés lors des perquisitions". Les individus étaient vêtus, lors des faits, "de tenues sombres et de rangers aux pieds".
L'un des hommes a reconnu sept agressions
Ils ont notamment avoué avoir agressé un mineur de 13 ans une heure avant l'agression des trois Syriens en janvier. "L'un des mis en cause a reconnu sept agressions", selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Il s'agit "d'agressions en réunion ayant pour but, entre autres, le vol". "Sur une majorité des agressions, les auteurs n'ont pas seulement roué de coups leurs victimes, mais ils ont aussi pris leurs affaires personnelles comme leur portable." Les personnes interpellées ont toujours nié le vol d'argent.
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