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"Jungle" de Calais : qu'est-ce qui attend les migrants évacués ?

Alors que l'évacuation de la "jungle" de Calais a débuté, franceinfo détaille le parcours qui attend désormais les migrants.

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des migrants attendent leur évacuation, lundi 24 octobre 2016, à Calais (Pas-de-Calais). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

La "jungle" de Calais vit ses dernières heures, lundi 24 octobre. Au total, entre 6 000 et 8 000 migrants doivent progressivement être évacués de ce camp de fortune, pour être répartis dans différents centres d'accueil spécifiques. Un processus qui doit s'étaler sur toute la semaine.

>> Suivez en direct l'évacuation de la "jungle" de Calais

Mais une fois qu'ils auront quitté Calais, que vont devenir ces migrants ? Franceinfo revient ce qui les attend.

Ils devront passer par un sas d'orientation

Pour les migrants, le processus débute dès leur sortie de la "jungle". Pour les orienter, ils vont passer un entretien en fonction de leur situation personnelle. A l'extérieur de ce sas, quatre files d'attente bien identifiées, avec des pictogrammes : pour les majeurs, pour les mineurs sans famille, pour les familles et pour les personnes vulnérables (malades, femmes enceintes, etc.).

Hommes seuls, familles ou personnes vulnérables seront répartis entre les 12 régions françaises. Des personnels de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) proposeront à chaque migrant deux régions possibles pour leur accueil en Centre d'accueil et d'orientation. Ceux qui veulent partir ensemble le pourront. Ils rejoindront ensuite leur centre par bus. 

Ils seront dirigés vers des centres d'accueil 

Il en existe 450 dans toute la France, dont 287 ont été ouverts spécialement dans le cadre du démantèlement de la "jungle", selon France Inter. Les centres d'accueil et d'orientation (CAO) accueillent en moyenne une vingtaine de personnes, afin d'éviter des concentrations trop importantes.

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Une fois arrivés sur place, les réfugiés seront pris en charge et pourront prendre un rendez-vous à la préfecture, pour faire valoir leurs droits. Le dossier de ceux qui ont déjà demandé l'asile en France (80% des occupants de la "jungle" ont déjà fait une demande) sera transféré dans la région d'accueil.

Ils attendront de savoir s'ils obtiennent le statut de réfugié

Les services chargés de l'asile vont se déplacer dans les centres où seront hébergés les migrants de Calais, pour y instruire leurs demandes d'asile. C'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui s'en charge, via des "missions foraines", c'est-à-dire des services mobiles, en lien avec les préfectures, pour avoir des délais d'instruction très rapides. Le délai étant en moyenne de 14 à 18 mois.

"Dès fin novembre, début décembre, les premières équipes iront dans les CAO", les centres d'accueil et d'orientation ouverts pour les migrants de Calais, "ou dans les régions", a précisé le directeur général de l'Ofpra Pascal Brice, dimanche 23 octobre, ajoutant que "de premières décisions sont attendues avant la fin de l'année".

En cas d'obtention de l'asile, le migrant accède au statut de réfugié. Il gagne ses droits et ses devoirs sociaux et doit quitter son centre d'accueil sous trois mois. S'il est en revanche débouté, il a l'obligation de quitter son centre d'accueil dans le mois, ainsi que le territoire français.

Les mineurs isolés auront droit à un accompagnement spécifique

Ils seraient 1 300 dans la "jungle". Les mineurs, eux, feront l'objet d'un traitement spécifique, puisqu'ils pourront rester 15 jours de plus dans les conteneurs installés sur le campement de la "jungle", dans l'attente de savoir s'ils peuvent gagner le Royaume-Uni (comme près de 200 ont pu le faire depuis le début de la semaine dernière) ou s'ils sont orientés vers des CAO dédiés aux mineurs en France.

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