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Normandie : les opposants à un futur parc éolien près des plages du Débarquement dénoncent un projet "indécent"

Emmanuel Macron se rend ce mardi sur les plages du Débarquement, dans le Calvados. C'est à 10 kilomètres de ces côtes qu'un projet éolien verra le jour d'ici deux ans et qui ne plaît pas à tout le monde.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
64 éoliennes doivent voir le jour en mer, à 10 kilomètres de cette plage d'Arromanches-les-Bains (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

Depuis les plages du Débarquement, il sera impossible de les rater. En ligne de mire, d'ici 2025, il y aura 64 éoliennes. "Indécent vu le site, estime Laurent Malhomme de l'association "Libre Horizon". Si vraiment on considère que ce n'est pas grave du tout, on accepterait d'en mettre partout, dans le parc du Château du Versailles, par exemple", dénonce-t-il. Alors que le chef de l’Etat se rend mardi 6 juin dans le Calvados pour marquer le 6 juin 1944, un parc éolien est en train de pousser en mer, à seulement 10 kilomètres d’Arromanches (Calvados) et il sera, donc, bientôt visible depuis ces plages lourdes d’histoire. 

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"L'impact visuel est réel. Ce n'est pas pertinent de les mettre à cet endroit-là dès lors qu'on peut les mettre plus loin", complète Laurent Malhomme. Un deuxième parc éolien EDF vient en effet d’être validé à 45 kilomètres de la côte, et donc invisible depuis la terre ferme. "C'est le même industriel qui va faire deux parcs à 30 kilomètres de distance. Nous disons 'Construisons un seul parc, à 30 kilomètres des côtés, mais un peu plus grand que prévu", propose-t-il. 

Les premiers travaux de forage, pour installer les fondations des éoliennes, doivent débuter à la fin 2023. (Association "Libre Horizon")

L’opérateur répond que cela n’est pas possible, car il ne s'agit pas du même appel d'offres, du même calendrier. Il a d'ailleurs choisi de baptiser chaque éolienne du nom d’un bateau du Débarquement. "Pour nous, ce n'est pas une provocation, indique Bernard Guitton, directeur du projet éolien en mer du Calvados pour EDF Renouvelables. C'est notre implication, notre participation au devoir de mémoire dont on est très fiers"

Ce n'est pas du tout l'avis du camp d'en face, et notamment de Laurent Malhomme : "C'est une forme de cynisme et de 'memory washing', où on fait semblant de ne pas abîmer une zone alors qu'on est en train de saccager le plus grand cimetière marin d'Europe". Les premiers travaux de forage, pour installer les fondations des éoliennes, doivent débuter à la fin 2023. 

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