Seine-Maritime : les crabes asiatiques prolifèrent
C'est un véritable fléau dont se passerait bien la Normandie : depuis une vingtaine d'années, le crabe asiatique prolifère sur les côtes en détériorant l'écosystème. Il dévore huîtres, moules, et autres crustacés.
Dans un autre registre que l'araignée de mer, le crabe asiatique, dit aussi "crabe sanguin", continue d'envahir le littoral normand. Vorace, il dévore surtout les huîtres et les moules. Le crabe asiatique perturbe aussi la pêche à pied. Depuis une soixantaine d'années, Daniel capture des crevettes à l'aide du crabe vert, le crabe local. La chasse est désormais compromise. "Le crabe asiatique s'attaque à toutes les autres espèces, notamment les jeunes crabes verts dont on peut se servir pour la pêche et l'alimentation", explique l'amateur de pêche à pied, qui s'arme de gants pour éviter de se faire trancher le bout du doigt.
Aucune véritable solution au problème
Les Normands ne mangent pas ce crustacé invasif. Les goélands et autres prédateurs peinent à l’attraper. A l'abri sous son rocher, l'intrus se multiplie de façon considérable et pond 50 000 œufs par an. "Malheureusement, c'est très difficile d'agir sur ces espèces invasives. Une fois qu'elles sont installés, naturalisées, qu'elles se reproduisent, il n'y a pas grand-chose à faire", indique Céline Rollet, chargée de recherche en écologie littorale.
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