Affrontements à Saint-Soline : les secours ont-ils tardé à intervenir ?
Des violents affrontements à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ils ne restent que des traces de véhicules calcinés, des tas de munitions et des terres ravagées par le passage des militants. Samedi 25 mars, ces champs ont été le théâtre d’une bataille entre les opposants aux méga-bassines et les forces de l’ordre. 47 gendarmes et 200 manifestants ont été blessés. Un militant de 30 ans a été touché par grenade à la tête. La préfecture a-t-elle sciemment ralenti l’intervention des secours ? C’est ce qu’affirment les organisateurs.
Quatre heures pour transporter le blessé
Selon eux, il est 13 h 30 lorsque l’homme s’écroule. Les premiers appels sont passés au SAMU à 13 h 35. Deux médecins militaires sont plus tard emmenés sur place avant d’être rejoint par du personnel médical de la gendarmerie. Le ministre de l’Intérieur assure que "contrairement à ce qui a été dit, ici ou là, les gendarmes et le médecin qui les a accompagnés ont été pris plusieurs fois à partie […] pour empêcher ces secours d’arriver sur place". À 15 h 10, une ambulance du SMUR arrive au chevet du blessé. Pour le Docteur Frédéric Pain, ce dispositif médical était sous-dimensionné. Il aura fallu quatre heures pour que ce blessé en urgence absolue soit admis à l’hôpital de Poitiers, où il se trouve toujours entre la vie et la mort. Une enquête a été ouverte.
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